Royaume-Uni : Un vent d’optimisme souffle sur le secteur manufacturier
Michael Rake, PDG de CBI.

Les manufacturiers britanniques n’ont jamais été aussi optimistes depuis le boom des années 1970, suscitant ainsi des attentes d’une croissance rapide cette année et des espoirs d’un regain après 40 ans de désindustrialisation. Selon une enquête menée par la Fédération britannique des employeurs (CBI) sur les tendances industrielles, 41% des entreprises se disent plus optimistes quant à la situation générale qu’il y a trois mois, avec seulement 8% qui se déclarent moins optimistes. Le solde positif de 33% a été le plus élevé depuis avril 1973, lorsque Edward Heath et les Tories étaient au pouvoir. Ce fût une période où la croissance avait rapidement grimpé à deux chiffres. Et les officiels de la Banque d’Angleterre ont relevé leur estimation de la croissance au premier trimestre à 1%. La banque prévoit un taux de croissance similaire au deuxième trimestre, propulsant ainsi le taux de croissance britannique à un niveau jamais atteint depuis 2007. L’optimisme croissant dans l’industrie, entre autres fortes données récentes, a incité les économistes à augmenter leurs prévisions de croissance, avec une moyenne des nouvelles prévisions estimée à un peu moins de 3%. Les prévisions de mars publiées par l’Office for Budget Responsibility avaient prédit une expansion de 2,7% en 2013. Michael Saunders de Citi a déclaré que les chiffres de la CBI suggèrent que l’économie est «en plein essor» et continuera à croître rapidement. Les prévisions de la BoE ont été publiées dans le PV du Comité de politique monétaire lors de la dernière réunion tenue en avril. Décision a été prise alors qu’il n’y aura pas d’augmentation des taux si le chômage demeure supérieur à 7%. Néanmoins, le comité a souligné que la hausse des taux d’intérêt serait probablement « progressive ». La croissance rapide de l’année écoulée a permis l’amélioration des finances publiques. Et pour cause ! L’endettement du secteur public a atteint l’objectif budgétaire de 107.8 milliards d’euros en 2013-14, en baisse de 6,4% par rapport à l’exercice précédent. Le Trésor a salué les chiffres les qualifiant de « preuve supplémentaire que le plan économique à long terme du gouvernement a fonctionné », mais Chris Leslie, secrétaire général de l’opposition, a déclaré que « la promesse initiale du chancelier d’équilibrer le budget l’année prochaine est un désastre »