Les Tchadiens ont voté hier, dimanche 11 avril, à la présidentielle. Face à une opposition divisée, le président Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 30 ans, s’achemine vers une victoire assurée d’avance. Surtout que les ténors politiques du pays se sont retirés de la course et que la Cour suprême avait invalidé les candidatures de sept des 16 prétendants au total.

Les principaux opposants avaient appelé au boycott de ce scrutin qu’ils jugent inutile. En tout, six candidats sont quand même allés jusqu’au bout de la course, mais sont déclarés sans envergure par des connaisseurs de la vie politique tchadienne. Le vote s'est déroulé dans le calme à N'Djamena et dans le reste du pays, à l'exception d'une urne qui a été brûlée dans un arrondissement de la capitale par un groupe d'individus, a confié la présidente du bureau de vote à l’AFP.

Le slogan de la campagne du président Déby, qui s'est présenté comme étant le candidat du consensus, était la "paix et la sécurité". C’est la priorité du pays, qui se trouve coincé entre deux pays tourmenté que sont la Libye et le Soudan. Pour ce qui est de l’économie, le Tchad est classé au 187^e rang sur 189 selon l'Indice de Développement Humain du programme de l'ONU en 2020. En 2018, 42% de la population vivait sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.

Les résultats provisoires de la présidentielle tchadienne sont prévus le 25 avril, et les résultats définitifs le 15 mai.