Marocains dépressifs ?

Les spécialistes s’accordent là dessus: La dépression est le plus grand facteur de risque du suicide. Selon l’OMS, ils seront 340 millions de personnes à souffrir de dépression dans le monde. À l’horizon 2020, la dépression sera la deuxième cause d’invalidité à travers le monde juste après les troubles cardiovasculaires. Au Maroc, 26,5% des citoyens couvent leur mal. Les femmes, encore, en sont plus touchées que les hommes. Néanmoins, le taux général de prévalence de la dépression au Maroc reste plus élevé que chez ses voisins européens, en l’occurrence la France. C’est ce qui ressort d’une étude nationale de prévalence des troubles mentaux, réalisée en 2009, sous la houlette de Nadia Kadiri, Professeur de psychiatrie au CHU Ibn Rochd, en collaboration avec le ministère de la santé et l’OMS. Ce travail a été réalisé sur un échantillon national de 6.000 personnes âgées de 15 ans et plus. D’après cette étude, les femmes marocaines, à l’instar de la gent féminine mondiale, sont plus dépressives que les hommes. Une situation de prédisposition que les chercheurs expliquent par la pression des facteurs socio-environnementaux et physiologiques subis par la femme marocaine. Double responsabilité familiale et professionnelle, frustrations, perturbations hormonales (cycle mensuel, grossesse, accouchement…), les femmes en deviennent ainsi une proie privilégiée à la dépression ; d’autant plus qu’elles ne se ménagent pas des soupapes afin d’alléger la pression comme c’est le cas pour leur congénères masculins (sorties amicales, matchs de foot, alcool…)

 

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