Le président du Gabon Ali Bongo a inauguré les travaux du Forum de New York à Libreville, aujourd’hui, en présence de 1500 participants.
Le développement humain en Afrique est une des premières priorités en Afrique. Le président gabonais Ali Bongo y voit une nécessité. C’est ce qu’il a exprimé à l’inauguration des travaux du troisième Forum à Libreville, où le président avait lancé les assises sociales pour renforcer la politique du Gabon dans ce domaine. Le président a souligné l'importance de la jeunesse, « qui représente aujourd'hui plus de 40% des 7 milliards d'êtres humains de la planète et dont la majorité vit sur notre continent ». Cette jeunesse « doit pouvoir saisir les atouts de la globalisation, de l'information instantanée et de la mobilité pour mieux se former et innover afin d'être davantage compétitive, vaincre la pauvreté et surtout éviter le chômage », a-t-il déclaré.
Les ambitions du président gabonais pour l’Afrique sont immenses. Lors de la 49e Assemblée annuelle de la BAD à Kigali au Rwanda, il avait déclaré que l’Afrique devait transformer elle-même ses matières d’ici 2020. « Le défi aujourd’hui est de ne pas continuer à exporter nos ressources » avait-il souligné. Ali Bongo développe l’idée que l’Afrique prenne en charge toute a chaîne de production. Le Gabon avait d’ailleurs déjà interdit l’exportation des grumes du Gabon. Une mesure qui donne une chance aux industries locales et donc à une meilleure valorisation des matières premières. L’exemple pourrait être généralisé à d’autres produits.
C’est tout à fait l’esprit du projet mis en place par le président gabonais sous le nom de « Gabon émergent ». Ce projet consiste à mettre en œuvre une stratégie dont le ressort est la valorisation du potentiel en ressources humaines, naturelles et minérales du Gabon. D’où les choix stratégiques qui reposent sur trois piliers de croissance baptisés « Gabon industriel », « Gabon vert » et « Gabon des services ».
« Depuis mon arrivée au pouvoir en 2009, j’ai établi un programme ambitieux de réformes économiques en vue d’une prospérité future. Il ne nous est désormais plus possible de dépendre uniquement de nos ressources pétrolières et gazières pour dynamiser la croissance économique. Nous devons nous diversifier sur un mode durable. Tel est l’objectif du programme « Gabon Emergent », qui guidera notre développement, précise le président gabonais sur le site de la présidence.
Les réformes engagées par le pays ouvrent les portes à tous les investisseurs du monde. « Nous demeurons déterminés à mener les réformes et à établir des collaborations réciproquement bénéfiques avec des investisseurs responsables. J’estime que les motifs pour investir au Gabon sont forts. Avant tout, nous souhaitons créer un environnement dans lequel la question n’est plus « pourquoi investir au Gabon ? » mais « pourquoi n’investissons-nous pas au Gabon ? », affirme le président. « Le Gabon est ouvert au marché, il est ouvert à tous. », conclue Ali Bongo Ondimba.