10 ans de Moudawana : Tout n’est pas rose

Bassima Hakkaoui devait s’y attendre. Alors qu’elle présidait, le 28 mai à Rabat, aux côtés de Mustpaha Ramid, le ministre de la Justice et des libertés, le colloque commémorant le 10e anniversaire de la Moudawana, une partie des participantes ont brandi de petits écriteaux de protestation. Toutes ont voulu profiter de l’occasion pour rappeler le long chemin qui reste à faire en matière de Code de la famille pour rendre justice aux femmes. Certaines ont dénoncé les mariages des mineures qui ont toujours cours dans le pays. D’autres ont dénoncé l’esprit inégalitaire qui a dominé l’étude menée par le département de Hakkaoui au sujet de la violence dont sont victimes les femmes. D’autres encore ont tout simplement levé un carton rouge à la face de la ministre. L’ambiance était donc tendue et la présence de Moulay M’Hamed Boucetta et de Mohamed Cheikh Biadillah n’y a rien changé.