Il n’y a pas plus d’une semaine que le Fatah et le Hamas ont formé leur gouvernement d’union nationale que les ennuis commencent. Selon l’agence Reuters, le Fatah du président Mahmoud Abbas est accusé par un membre du Hamas de mettre en péril l'accord entre les deux camps. La raison est simple : l'Autorité palestinienne n'a toujours pas versé les salaires de 40.000 fonctionnaires employés par le Hamas dans l'enclave côtière (un fonctionnaire pour 42,5 gazaouis). Pour l’AP ces fonctionnaires doivent d’abord être confirmés dans leur fonction avant le paiement de leurs émoluments. Du coup, les services de police, mécontents, ont ordonné la fermeture de toutes les banques de la bande de Gaza jusqu’au règlement du contentieux, précise Reuters. Les tensions se sont encore un peu plus exacerbées lundi lorsque les forces de sécurité fidèles à Mahmoud Abbas sont intervenues pour disperser un rassemblement organisé en Cisjordanie par le mouvement islamiste. Une source au sein des services de sécurité a précisé que les forces de l'ordre sont intervenues quand les manifestants ont commencé à chanter des slogans contre l'Autorité palestinienne. Pour sa part, le Fatah a accusé des militants du Hamas d'avoir attaqué ses sympathisants, lundi 9 juin, à Hébron, blessant quatre d'entre eux qui ont été hospitalisés.