ROYAUME UNI, Quand la City se mêle du foot

Pas moins de trois établissements de la City de Londres dont Goldman Sachs, Unicredit, Danske Bank, ont mis les ordinateurs ultraperformants et les petits génies de la macroéconomie et des statistiques à contribution pour dresser la liste des équipes offrant les meilleures perspectives à l’approche de la Coupe du Monde au Brésil. « Les fondamentaux de l’économie d’un pays jouent un rôle clé dans la détermination du vainqueur même si cela n’est pas évident lors de la compétition », assure Lars Christensen, analyste de la filiale londonienne de la banque danoise Danske. En suivant cette règle à la lettre, la banque donne les Etats-Unis qualifiés au détriment du Portugal en raison du poids de son économie. Le Portugal peut avoir le meilleur joueur du monde de l’année, Cristiano Ronaldo, son PIB par habitant, qui est de 30.000 dollars de moins que celui des Etats-Unis, reste crucial selon Danske puisque chaque $ 20 000 supplémentaires du PIB par habitant donne aux équipes un avantage de 0,1 but. En plus de cela, les États-Unis ont une population beaucoup plus importante offrant une plus grande réserve de talents. De même, vu le succès des pays émergents, les trois institutions prévoient une bonne performance du Chili et l’Uruguay au détriment de l’Italie et l’Espagne dont les économies stagnent. Et si l’on considère l’autre critère, la disponibilité des terres arables, le Brésil et l’Argentine l’emporte aisément sur les petits pays surpeuplés à l’instar des Pays-Bas. Mais la Coupe du Monde n’est pas qu’une question de PIB et de terres agricoles. «Tous les facteurs liés au Football ne doivent pas être ignorées », insiste M. Christensen. En outre, le fait d’être acclamées lors d’un match à domicile donne aux équipes « une avance d’un but », selon Danske. C’est pourquoi les trois banques de la City prévoient la victoire de l’équipe Brésilienne. Les bookmakers ont également misé sur le Brésil, mais les banques d’investissement soutiennent que ces derniers avaient perdu leurs paris sur d’autres équipes. UniCredit recommanda aux investisseurs de football d’ « ouvrir des positions longues sur l’Uruguay et le Ghana », qui sont sous-évalués selon la banque. Toutefois, la Belgique, le Portugal et les Pays-Bas sont tous « surévalués », selon la banque italienne ❚