Stationnement. Mais que fait la police ?

Quelle logique préside à la gestion des stationnements dans cette vaste et incompréhensible Casablanca ? Apparemment, il n’y en a aucun. Des policiers enlèvent des voitures en stationnement non réglementaire dans des rues et ne font rien pour d’autres pourtant en situation plus grave. Sur le boulevard Zerktouni, une société de sécurité s’est approprié tout le trottoir et ses fourgons gênent énormément. Pourtant, personne ne fait rien. Plus loin, près de la marie royale, le restaurant Rick’s café ne se gêne pas non plus, ses clients stationnent comme ils veulent, cela ne suscite aucune réaction. A côté la Sqalla maque sin territoire par des poubelles, personne ne doit stationner ! Plus loin encore sur le boulevard Ba Hmad, les camions et des bus de société de transport de personnel se garent dans une zone de stationnement interdit. Enfin, qui était interdit. On a arraché la plaque et aucun policier ne s’en est aperçu. Sur ce même boulevard, il y a un dépôt appartenant à Aïn Soltane. Les grands camions travaillent comme s’ils étaient en rase campagne. Les policiers passent et repassent, mais ne voient rien. Dans un autre endroit, au quartier des Hôpitaux, sur la rue de Berne, déjà très exigüe, on stationne en double file, ne laissant qu’un petit couloir, très serré aux autres automobilistes. Mais le plus flagrant dans cette histoire, ce sont les stationnements des camions. Allons à la rue de Guise à Roches noires ! Là les camionneurs n’obéissent à aucune loi, on stationne dans l’autre sens et sur le trottoir, sans aucun problème. Par ailleurs, le mauvais stationnement a été légalisé depuis qu’on a accordé aux sociétés privées qui « gèrent » cette activité d’inclure dans leurs zones de stationnement les coins des rues, normalement interdits au stationnement. On peut multiplier les exemples. Il y aurait donc des intouchables qui peuvent défier tous les règlements et de pauvres citoyens, proies préférées des affreuses dépanneuses. Si la police de la circulation est incapable de s’attaquer au mal, il faudra bien chercher d’autres solutions. Sinon, Casablanca va rester cette grande agglomération rurale, où on stationne son camion ou sa voiture comme on parque son âne devant les souks. Et où le passage piétons ne veut rien dire du tout pour personne.