Au temple de la contrefaçon

Chercher les prix les plus bas sur le marché du faux peut donc s’avérer trop coûteux pour certains malchanceux ! Notons que les nombreux cas enregistrés à Casablanca et même ailleurs (Rabat, Marrakech, Agadir…) ont fini par alerter les services de répression des fraudes et les services préfectoraux qui essaient de renforcer les contrôles et de multiplier les descentes et saisies sur le terrain. D’après les chiffres de la douane, les montres, les produits électriques et électroniques représentent, à eux seuls, le tiers des produits saisis. Vient ensuite la contrefaçon des parfums, des pièces détachées automobiles et des lubrifiants. Une étude réalisée par le Comité national pour la propriété industrielle et la contrefaçon indique que près de 1,2 million d’articles contrefaits d’une valeur totale de 33,4 MDH ont été saisis par la douane marocaine en 2012, soit près de 3.300 articles saisis tous les jours. Des chiffres qui révèlent l’ampleur du phénomène. Dévoilée début 2013, cette étude montre que le volume du marché marocain de la contrefaçon oscille entre 6 et 12 MMDH pour les 5 secteurs les plus touchés, à savoir le textile, le cuir, l’électrique, les pièces de rechange automobile et les cosmétiques. L’enjeu est de taille d’autant plus que la contrefaçon coûte une perte fiscale annuelle de près d’1 milliard de DH et détruit plus de 30.000 emplois. Une vraie catastrophe pour l’économie marocaine et pour les industries nationales plombées à fond par cette concurrence déloyale❚