Une croissance record à relativiser  
La Chine renoue avec la croissance

Alors que l’écrasante majorité des pays peinent à remonter la pente à cause de la crise économico-sanitaire, la Chine vient d’annoncer, ce vendredi, une hausse record de sa croissance économique au premier trimestre. Mais il faut aller au-delà de l'effet d'annonce.

Au terme du premier trimestre de cette année, le taux de croissance de l’économie chinoise fait rêver : +18,3% par rapport à la même période de l'année précédente.

Un chiffre à relativiser, prévient cet économiste


Et pour cause ! la base de comparaison est la période durant laquelle la Chine était à terre, après la fulgurante explosion du nombre de cas de contamination au nouveau coronavirus à Wuhan.

C’est ce qui fait dire à la porte-parole du Bureau national chinois des statistiques, Liu Aihua, que "les fondements de la reprise doivent être consolidés". Cette responsable relève notamment les "incertitudes" qui persistent dans le monde sur le plan épidémique.

Pour rappel, l'an dernier à la même période, le PIB de la Chine au premier trimestre 2020 s'était effondré de 6,8%. C’était sa pire contreperformance économique depuis 44 ans.

L'amélioration progressive des conditions sanitaires au printemps 2020 a ensuite permis au PIB chinois de rebondir et de retrouver un niveau pré-pandémie en fin d'année dernière.

Convalescence

La Chine a pu ainsi enregistrer sur l'ensemble de l'année 2020 une croissance positive (+2,3%) alors que la plupart des autres économies mondiales étaient en récession.

De son côté, la production industrielle chinoise a progressé en mars de 14,1% sur un an, contre 35,1% pour les mois de janvier et février cumulés, seule donnée disponible.

Les ventes de détail, principal indicateur de la consommation, ont pour leur part connu une hausse de 34,2% sur un an en mars, contre 33,8% en janvier-février.

Le taux de chômage -- calculé pour les seuls urbains -- s'est affiché en mars à 5,3%, après un record absolu de 6,2% en février 2020 au plus fort de l'épidémie.

Le Fonds monétaire international (FMI) table pour sa part sur une hausse de 8,4% du PIB de la seconde économie mondiale.