Le développement c’est plus que des chiffres
Mohammed VI accompagnu00e9 de Moulay Hassan recevant le wali de BAM et le pru00e9sident du CSSE

Les indicateurs du développement auraient pu suffire à l’établissement d’un bilan positif susceptible de faire l’apologie de la vision stratégique adoptée. Le Roi Mohammed VI aurait pu s’en satisfaire sauf qu’il ne conçoit pas le développement comme un alignement de chiffres qui ne traduisent certainement pas toute la réalité. Dans son discours du Trône du 30 juillet, le Roi a complètement changé de mode de réflexion. Le développement est-il perceptible chez le citoyen ? Le constat du Souverain est sans appel : « la réalité confirme que cette richesse ne profite pas à tous les citoyens », dit-il. Quelque chose ne va donc pas dans la propagation du développement et donc sa mesure pertinente. Aussi le Roi a-t-il décidé de lancer une étude afin de mesurer la valeur globale du Maroc. Celle-ci englobe le capital historique et culturel, le capital humain et social, la confiance, la stabilité, la qualité des institutions, l'innovation et la recherche scientifique, la création culturelle et artistique, la qualité de la vie et de l'environnement. Désormais, le développement ne sera plus regardé et analysé comme avant. Plusieurs institutions du Royaume vont se pencher sur cette question (le Conseil économique, social et environnemental, (CESE), Bank Al Maghrib et d'autres opérateurs). Elles vont devoir réaliser une évaluation précise de ce capital immatériel, identifier les critères déficients des politiques publiques pour dégager des recommandations qu'il appartiendra aux acteurs étatiques nationaux d'appliquer. Ce mécanisme innovant d’aide à la décision permettra au Maroc de mieux cibler ses politiques publiques afin qu’il y ait plus de développement et surtout un meilleur partage de ses bienfaits.