« Il n’y a pas de fille qui naît top model, elle le devient ».
Michel Levaton, PDG du groupe Metropolitan Models

L’Observateur du Maroc : La concurrence est rude à l’international, que fait l’agence Metropolitan pour qu’un mannequin perce ?

MICHEL LEVATON : Notre rôle consiste à tout faire pour qu’un mannequin réussisse. Si on investit du temps, de l’énergie et de l’argent, c’est qu’on a besoin que cette fille réussisse, nous sommes associés avec elle. Et comme on investit des sommes importantes, il est préférable qu’elle réussisse. Si la fille a un déficit de quoi que ce soit, on va trouver la solution. Nous lui facilitons la tâche pour qu’elle aime ce métier, parce que c’est capital, si elle n’aime pas, on ne peut rien y faire. Il faut qu’on puisse améliorer toutes les qualités qu’elle a. Il n’y a pas de fille qui naît top model, elle le devient !

Au bout de combien de temps, vous vous rendez compte qu’elle ne fera pas l’affaire ?

Au bout de 6 mois. C’est un métier où il faut être en forme et assez discipliné. Il faut être sain, quelqu’un qui sort tous les soirs et qui fait la fête, ça ne peut pas fonctionner.

Comment qualiferiez-vous le physique et le visage marocain ?

J’avais une idée préconçue sur les filles du Maroc, on avait déjà fait un concours en 1999, j’étais un peu étonné de voir le changement. Les filles marocaines ont un physique à peu près identique aux brésiliennes. Elles ont changé, la femme marocaine a énormément évolué, peut être même plus que la société marocaine, l’avènement des ordinateurs, des ipods, … fait que le Maroc est ouvert aujourd’hui sur le monde.

Y a t-il une demande à l’Europe par rapport au visage maghrébin ?

Bien sûr, cela change. Il y a des marchés comme les États-Unis, qui ont une grosse demande d’asiatiques et de filles de couleur, et puis, l’Europe, par rapport à il y a 10 ans, change et s’ouvre. Quand vous voyez les shows à la télévision aujourd’hui, il y a beaucoup de nationalités différentes. Notre propos en tant qu’agence, est de proposer aux magazines des lots que l’on n’a pas, et de forcer un peu à prendre une nouvelle orientation.

Est-ce que l’âge, c’est important dans ce domaine ?

Bien sûr. Ça débute vers 16, 17 ans. Pour apprendre le métier, il faut 3 ans et la fille sera efficace à 21 ans.

Qu’est ce qui fera la différence pour la gagnante de ce soir ?

On regarde tout, les jambes, les épaules, les yeux, le sourire, l’attitude générale, les cheveux, il y a beaucoup de paramètres qui rentrent en ligne de compte. Il y en aura une qui aura plus de potentiel que les autres. Parfois, on a beaucoup de mal à nous décider, d’autres, il y a une fille qui a de très belles jambes mais pas d’épaules et vice versa. C’est très difficile de trouver des femmes parfaites, mais elles le deviennent ! ❚