Le cas Mahjouba au PE

La Sous-Commission des droits de l'Homme au Parlement européen pourrait demander à ce que toute la lumière soit faite sur la situation de la jeune sahraouie Mahjouba Mohamed Hamdidaf, séquestrée dans les camps de Tindouf en Algérie depuis août dernier, a affirmé son vice-président Cristian Dan Preda.

"La Sous-Commission des droits de l'Homme au Parlement pourrait exercer une certaine pression politique, en demandant, par exemple, que toute la lumière soit faite sur la situation de cette jeune sahraouie et le respect de ses droits", a assuré C. Preda dans une déclaration à MAP-Bruxelles.

L'eurodéputé membre du Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens) a ajouté que la Sous-commission des droits de l'Homme au Parlement européen qui est avant tout un espace de débat et d'échanges sur le respect des droits et libertés fondamentales dans les pays tiers, pourrait pleinement jouer son rôle, en abordant le sujet d'une manière plus large.

Il a également souligné à cet égard que le statu quo concernant la question du Sahara mène à une situation où les droits de l'Homme sont en danger dans les camps de Tindouf.

C. Preda, qui a en outre indiqué que les détails du cas de Mahjouba Mohamed Hamdidaf sont en train d'être clarifiés, a indiqué que la situation de cette jeune sahraouie est "très préoccupante" d'autant plus que plusieurs associations militantes en faveur des droits de l'Homme ont attiré l'attention sur le fait que c'est une violation assez flagrante des droits individuels de cette jeune sahraouie et d'un déni de la liberté de circuler.

L'eurodéputé roumain a salué à ce propos le fait que le Rapporteur spécial de l'ONU pour la violence contre les femmes ait été saisi de cette affaire.

La jeune sahraouie Mahjouba Mohamed Hamdidaf (23 ans) qui a travaillé depuis quelques mois pour le compte de "Marie Curie Fondation Care" à Londres, et qui comptait poursuivre ses études supérieures dans la capitale britannique, s'est rendue l'été dernier à Tindouf pour visiter ses parents biologiques. Elle s'est vue ensuite retirer son passeport et son argent pour empêcher son retour en Europe, qui était prévu le 18 août dernier.

MAP