La journaliste qui voulait être ambassadrice
Barbara Yakonzoli Nzimbi,nJournaliste u00e0 Congoweb, attachu00e9e de presse

 

'Journaliste chevronée, Barbara Yakonzoli Nzimbi estime que l’Afrique se développera lorsque l’alternance sera le partage de plusieurs chefs d’Etat africains. Hakim Arif

Après ses études humanitaires, cette Kinoise dont tous les hommes politiques de la République démocratique du Congo appréhendent les questions, a commencé des études en relations internationales. Elle voulait être ambassadrice représentante de la RDC aux États Unis. A la même année de son premier cycle de graduation, elle a été approchée par Kibambi Shintwa, « un grand d e la télévision » dit-elle, reconnaissante. Il lui a proposé d’animer quelques émissions matinales sur sa chaîne. Elle s’est vite lancée dans ce qu’elle considérait comme une aventure. Une année seulement après, elle a été consacrée meilleure animatrice télé. En si peu de temps, c’est un exploit. Du coup, elle a compris qu’elle était faite pour la télévision. M ais pas question de faire l’impasse sur une bonne formation. C’est alors qu’elle est allée parfaire ses compétences à L’IFASIC, une « école extraordinaire des sciences de l’information et de la communication ». C’est là qu’elle a appris comment collecter, traiter et diffuser une information. Trois ans après, nous sommes alors en 2008, elle s’est jetée dans le desk politique. « Très très dur au début », mais voilà aujourd’hui « c’est devenu plus ou moins sympa ». Pour elle, la force du journaliste repose sur la connaissance c’est-à-dire la maîtrise du sujet et une vaste culture générale. « Bref j’adore ce métier et je ne suis pas prête à lâc her », dite-elle. Journaliste, certes, Barbara Nzimbi a de fortes convictions, sans être fanatique. « Je suis persuadée que l’Afrique se développera lorsque l’alternance sera le partage de plusieurs chefs d’Etat africains », assure-t-elle. Elle est aussi pour la souveraineté totale de chaque Etat, manière de dire que les ingérences extérieures l’irritent au plus haut point. « Il faudrait que des limites soient établies pour chaque action que l’Occident pourrait mener en Afrique ». Juste revendication de l’élite africaine moderne qui croit en ses capacités. Sa vie, elle la mène dans la foi, adoptant une attitude conciliante et très en phase avec les commandements religieux. « Ce qui me tient le plus à coeur c’est ma relation avec le Saint Esprit. Chaque fois que je marche je me pose la question si je ne l ’ai pas attristé » ✱