La BAD accorde un prêt de 112,5 millions de dollars au Maroc
Akinwumi Adesina, nouveau pru00e9sident de la BAD.

La Banque africaine de développement (BAD) annonce que son Conseil d’administration a approuvé à Abidjan, le 8 juillet 2015, un prêt de 112,5 millions de dollars destiné à soutenir le programme d’appui à la compétitivité de l’économie marocaine (PACEM).

« Le Maroc amorce aujourd’hui un tournant important dans le processus de transformation de son économie. Pour impulser davantage cette transformation et débloque l’important potentiel de croissance, la compétitivité de l’économie devra être renforcée. C’est dans ce cadre que s’inscrit le programme proposé. Il viendra soutenir des réformes visant à améliorer l’efficacité de l’investissement public et privé, afin de maximiser son effet sur la croissance, la transformation de l’économie et la création d’emplois », explique l’institution dans un communiqué.

Autres explications fournies : L’opération contribuera à amoindrir les contraintes pesant sur l’investissement, telles qu’elles étaient identifiées dans le diagnostic la croissance élaboré par la Banque et le Gouvernement en 2014-2015. Elle a été conçue autour de de deux lignes directrices principales  : (i) la première concerne l’appui à la mise en œuvre des réformes visant à lever les contraintes qui pèsent sur l’investissement privé, telles que celles relatives au cadre juridique des affaires, à l’intégration du secteur informel, la promotion de l’entreprenariat et à la facilitation des procédures; (ii) la seconde ligne directrice, consiste à améliorer l’efficacité de l’investissement public, et ce à travers une meilleure gouvernance des entreprises et établissement publics; la mise en œuvre des budgets sectoriels basés sur des programmes assortis d’objectifs ; et l’amélioration de la gestion de la commande publique.

La nouvelle opération viendra consolider les acquis en matière de gouvernance de l’administration publique obtenus grâce aux programmes d’appui précédents. Elle est complémentaire avec les programmes d’appui aux réformes sectorielles, soutenus par la banque, notamment dans le secteur financier et la mise en œuvre du Plan Maroc Vert. Elle est également complémentaire avec les projets d’investissement dans les secteurs de l’infrastructure, et visant à améliorer l’offre infrastructurelle du pays afin de réduire les coûts de production pour le secteur privé et renforcer la compétitivité de l’économie. La mise en œuvre des réformes convenues dans le cadre du PACEM bénéficiera de l’assistance technique ciblée, telle qu’elle a déjà démarré dans le domaine des partenariats public privé.

Le PACEM bénéficiera à la population marocaine dans son ensemble à travers l’amélioration de la compétitivité qui soutiendra la croissance et la création d’emplois. Il bénéficiera en particulier aux : (i) PME marocaines, qui verront plusieurs contraintes pesant sur le développement de leurs activités levées; (ii) investisseurs porteurs d’importants projets, qui auront un cadre d’investissement et de négociations plus incitatif ainsi qu’un système clair pour les PPP ; (iii) actifs dans le secteur informel et chômeurs, dont une grande partie constituée de femmes et de jeunes, qui tireront avantage du nouveau système incitatif mis en place dans le cadre du statut de l’autoentrepreneur

A ce jour, les engagements cumulés de la Banque au Maroc s’élèvent à près de 2,31 milliards de dollars pour 31 opérations en cours d’exécution. Un tel niveau d’engagement témoigne de la qualité et de l’intensité du partenariat entre le Maroc et la Banque africaine de développement.