Amine Gadi « Nos web sessions mettent en lumière des stars marocaines à l ’étranger méconnues du public »

'Jeune chef d’entreprise engagé et producteur de web sessions, Amine Gadi a fait de la promotion des jeunes talents marocains à l’international son cheval de bataille.' 

Originaire de Oujda, Amine Gadi a d’abord suivi une formation de concepteur de systèmes d’information à Rabat avant de se former aux techniques de vente chez Fiat & BMW. Juste après, il crée son agence Art Voyage et obtient un Master européen en gestion d’entreprise. Sa rencontre avec Mohamed Drina, coordinateur du RNI Rabat, fut décisive puisqu’il décide de s’engager en politique au service de la jeunesse marocaine dans le but de réconcilier les jeunes générations avec la chose politique. Conscient du pouvoir des réseaux sociaux, il décide d’utiliser le web et son statut de référent universel auprès des jeunes pour capter leur attention. Il décide alors de produire une émission sur le web destinée aux jeunes et animée par le célèbre animateur marocain Simo Benbachir, et dédiée au success stories mettant en avant le parcours de marocains influents ayant réussi à l’international dans des domaines divers et variés.

L’observateur du Maroc et d’Afrique : Comment est née l’idée de produire ces web sessions?

Amine Gadi : C’est lors d’un dîner avec mon ami Simo Benbachir, l’animateur vedette chez Alarabiya News English que j’ai eu l’idée de me lancer dans ce projet. Simo voulait faire une chronique sur les Marocains qui cartonnent à l’étranger mais qui malheureusement restaient méconnus au Maroc. L’idée m’a beaucoup séduite d’abord parce que la jeunesse est un thème qui me tient particulièrement à coeur sans oublier mon amour inconditionnel pour l’Art et pour mon pays. J’adore l’art sous toutes ses formes, ça me permet de m’évader et de déstresser. De plus, mes connaissances à l’international m’ont permis de marketer et véhiculer une image positive du Maroc en mettant en avant de jeunes talents et aider nos jeunes marocains à s’ouvrir à l’international.

En quoi consistent exactement ces web sessions ?

Ce sont des chroniques hebdomadaires de 5 mn en darija, filmées à l’américaine, qui mettent en avant de jeunes artistes marocains qui ont percé aux Usa dans un permier temps puis, en Europe et dans le monde entier, mais aussi qui relatent le parcours de personnes ayant réussi dans leur domaine. Il ne s’agit pas d’un modèle standard, nos web sessions sont personnalisées et adaptables à chaque talent. Chacun de nous est spécial donc pour réussir son image à l’étranger, il faut être méticuleux. Et même si nous nous inspirons du modèle américain, nous gardons toujours la moroccan touch pour différencier et mettre en avant nos jeunes talents. D’ailleurs, vous pouvez suivre ces sessions « Les Marocains d’Amérique » sur www. simobb. tv à partir du 20 juillet 2015.

Comment choisissez-vous les personnes pour lesquels vous faites la promotion ?

Il faut qu’ils soient talentueux et qu’ils jouissent de la reconnaissance du public dans leur pays de résidence. De plus, il faut qu’ils aient leur propre touche qui va les démarquer de la masse et capter les esprits du premier coup. On a interviewé la chanteuse marocaine Linda Benaddi, gagnante de l’EWorld music awards à Hollywood, le mannequin Rania Benchegra qui a signé avec la célèbre agence Next, il y a aussi Iskander Lemseffer qui est propriétaire du LAB Art Los Angeles, la plus grande galerie de Street Art au Usa,… Ce sont des stars à l’étranger méconnues du grand public, on s’intéresse en gros à toutes les formes de success stories (chef cuisinier, business man,…). Nous tenons à véhiculer une image positive des marocains qui percent ailleurs.

Vous êtes un entrepreneur, vous faites de la politique, vous avez créé une agence de voyage avant de vous lancer dans la production. Dans quel métier vous vous retrouvez le plus ?

Je me retrouve partout ! Mes journées sont très chargées, le fait de toucher à plusieurs domaines et d’avoir différentes activités est un plus pour moi. Ça me permet de passer d’une chose à une autre sans jamais tomber dans la routine.

Qu’est ce qui vous passionne dans les médias ? Et pourquoi avoir choisi le web comme média ?

La dynamique. C’est un monde en perpétuel changement. Les médias influencent le comportement des consommateurs et vice versa. Dans le domaine des médias, la routine n’existe pas. Le Net s’est imposé comme un média incontournable pour toucher plusieurs catégories de populations et sa complémentarité avec les autres vecteurs de communication agit sur plusieurs plans notamment la notoriété, l’image de marque, la mise en avant des gens qualifiés. Sur un plan pluri média, Internet permet d’enrichir la relation à la marque. C’est également un média influent, d’ailleurs, les recherches que j’ai effectuées en ligne montrent que près de la moitié des internautes sont volatiles et peuvent facilement changer de marque.

Que représente la politique pour vous ?

La politique, c’est l’art de gérer les affaires. Elle imprègne tous les aspects de la vie au sein d’une société. Elle est aussi vieille que la volonté des êtres humains de coexister dans le cadre d’une communauté. Il n’existe pas de société sans politique ou d’acteurs politiques. En d’autres termes, il n’existe pas de communauté humaine sans organisation, sans règles, sans une répartition des rôles entre des gouvernants et des gouvernés.

Pourquoi ce besoin de s’engager en politique ?

Pour deux raisons liées à ma personnalité : le goût de l’avenir, aller de l’avant et puis ce besoin d’agir pour ne pas subir. Nous sommes tous responsables de la construction de notre avenir et je préfère m’investir pour l’orienter vers un projet favorable plutôt que le laisser suivre un cours fataliste. Tout en gardant en mémoire que vouloir réorganiser la société, c’est difficilæe. Je veux aussi faire de la politique autrement, réorienter notre société vers l’humanisme et faire de la politique pour l’intérêt général.

Est-ce pour réconcilier les jeunes générations avec la politique ?

Si de nos jours le constat est sombre, il est urgent que nous dirigeants prennent conscience de l’impact de notre comportement sur les jeunes qui les observent. Churchill disait: «un homme politique considère sa prochaine élection, un homme d’État considère la prochaine génération». Les jeunes ont d’autant plus intérêt à y participer que leur avenir immédiat en dépend grandement.

Qu’évoque pour vous la démocratie participative ?

L’idée de l’intervention directe des citoyens dans le champ de la décision politique s’impose de plus en plus. La démocratie participative recèle une dynamique d’enrichissement démocratique, en particulier par l’extension des formes de discussion et de contrôle de l’action. Nous devons apprendre à « faire avec » cette nouvelle philosophie de l’action publique valorisant le débat et la participation. En 3 parties, le pouvoir des individus, la participationdécision” et la participationconsultation ✱