Affaire Laurent-Graciet : Un nouveau mensonge
Les deux journalistes du00e9boutu00e9s : Eric Laurent et Catherine Graciet.

L’enregistrement réalisé, le 27 août dernier, sous la supervision de la Justice française est l’une des pièces maîtresses dans l’affaire Eric Laurent et Catherine Graciet. Cette dernière y affirme notamment qu’elle dispose d’un rapport de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE - les services secrets français), sur le roi du Maroc Mohammed VI, «lors de ses venues en France». Sauf que cette information est en réalité un pur mensonge. D’où la réaction du ministère français de la Défense publiée hier par le JDD. Cet hebdomadaire était le premier à avoir révélé les enregistrements accablants. «Le ministère de la Défense apporte un démenti formel aux allégations de presse selon lesquelles la DGSE aurait élaboré, puis transmis à des journalistes des documents mettant en cause les autorités marocaines», rapporte le JDD. «Le ministère rappelle son attachement à la relation bilatérale franco-marocaine, dans tous les domaines, notamment dans celui de la lutte contre le terrorisme.»

De son côté, Me Eric Dupond-Moretti, l'avocat de la partie marocaine, a estimé dans une déclaration à la MAP que les propos aux médias d’Eric Laurent et Catherine Graciet, qui ont prétendu ne pas avoir été à l'origine de la tentative d'extorsion de fonds du Maroc, sont «un mensonge élevé en système de défense».
 Et d’ajouter : «Les deux journalistes, qui ont été mis en examen pour chantage et extorsion de fonds, espèrent, à travers ces sorties médiatiques, convaincre les lecteurs, les auditeurs et les téléspectateurs, à défaut d'avoir convaincu les trois juges d'instruction.»

Les deux journalistes ont été également désavoués par leur maison d'édition qui a annoncé, lundi dernier, avoir renoncé à la publication de leur livre sur le Maroc. «Le Seuil» a précisé que «la relation de confiance» entre l'éditeur et les auteurs était «de facto dissoute». Conclusion : «Dans ces conditions, la publication envisagée ne saurait avoir lieu.»