La Razon : Rabat a joué un rôle de premier plan pour la conclusion de l'accord inter-libyen de Skhirat
Fayez el-Sarraj entouru00e9 de membres des deux parlements libyens ennemis, le 17 du00e9cembre 2015 u00e0 Skhirat au Maroc. PH. AFP

Le Maroc a joué un rôle de premier plan pour convaincre les parties libyennes de la nécessité de parvenir à un accord de paix politique, écrit, le 9 janvier 2015, le journal espagnol "La Razon".

Suite à l'accord de Skhirat, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a remercié SM le Roi Mohammed VI pour ses efforts ayant a rendu possible ce compromis historique, rappelle le journal dans une tribune de Ahmed Charai, éditeur et membre du conseil d'administration de plusieurs think-tanks américains.

Dans le même sens, Charai a mis en exergue la grande implication des services de renseignement marocains dans la lutte contre le groupe jihadiste "Etat islamique" (EI) dans la région de l'Afrique du Nord.

Il a relevé dans ce contexte que la Libye fait face à des défis sécuritaires multiples et de plus en plus complexes, comme en témoigne l'attentat ayant visé récemment un camp d'entrainement de la police dans la ville de Zliten qui a fait une cinquantaine de victimes. Cette attaque, ajoute l'expert marocain, est une nouvelle preuve de la capacité de l'organisation terroriste Daech à semer terreur et violence aveugle.

Rappelant que les négociations de Skhirat ont été "une initiative sérieuse pour une solution politique au conflit" qui oppose les différentes factions libyennes, l'auteur de l'article relève que la présence de l'EI dans ce pays représente une menace pour l'ensemble des pays européens.

Et d'ajouter que les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont exprimé le souhait de voir le nouvel exécutif libyen inviter les puissances internationales à lancer une opération miliaire contre Daech, rapportant les propos de l'ambassadeur de Libye auprès des Nations unies, Ibrahim Al-Dabashi, selon lesquels les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Italie seraient prêts à mener une attaque contre ce groupe terroriste.

Dans les mois à venir, la lutte contre le terrorisme et la mise en place d'un gouvernement viable en Libye seront deux questions étroitement liées, estime Charai, affirmant que face à l'absence des moyens nécessaires pour mener une telle opération par le gouvernement libyen, un soutien international serait nécessaire.

Cependant, note Charai, les Libyens qui sont conscients que l'appui militaire international sera provisoire, sont appelés à travailler de concert en vue de mettre en œuvre l'accord de Skhirat porteur d'un grand espoir pour le pays.