La leishmaniose sévit en Syrie

Les cadavres des victimes de Daesh abandonnés dans les rues syriennes ont favorisé l’apparition et la prolifération de la leishmaniose, une maladie grave mangeuse de chair, provoquant de sévères lésions cutanées. Plusieurs responsables du Croissant Rouge Kurde s’insurgent contre la propagation rapide de la maladie provoqués par les parasites générés en milieu des corps en décomposition.

Résultat : les foyers d’infection ne cessent de se multiplier. En 2012, 53 000 cas étaient répertoriés dans toute la Syrie. En 2014, 22 365 cas étaient recensés pour la seule ville d'Alep.

Les symptômes cutanés provoquée par les piqûres sont impressionnants : larges plaies purulentes, gonflements, ulcérations,... Non traitée, la maladie est mortelle. La rémission pour les survivants est pénible et longue : un an est souvent nécessaire pour éliminer les symptômes, qui laisseront des cicatrices indélébiles.

Et la pénurie médicale n’arrange rien au problème ! Car dans les zones contrôlées par Daesh, plus de la moitié des hôpitaux publics ne fonctionnent pas et manquent cruellement de personnel médical. L'aide des organismes internationaux reste quant à elle, assez limitée car elle fait souvent l'objet de menaces et d'attaques de la part des terroristes de l’Etat Islamique.

Selon l'OMS, plus de 13 millions de Syriens ont un besoin urgent d'assistance humanitaire.