Laïla Alaoui succombe à ses blessures à Ougadougou

Laïla Alaoui est décédée hier dans une clinique de la capitale burkinabè. La photographe franco-marocaine qui se trouvait à Ouagadougou en reportage pour Amnesty International, a été grièvement blessée lors de l’attaque terroriste perpétrée à Ouagadougou par le groupe Moutabitoune lié à al-Qaïda au Maghreb islamique. Sa mort porte le bilan de la tuerie à 30 morts.

La jeune artiste était assise à la terrasse du café-restaurant Capuccino, très fréquenté par les étrangers, quand des jihadistes du groupe islamiste Al-Mourabitoune ont ouvert le feu contre les clients du café, avant de s'engouffrer dans l'hôtel Splendid voisin.

Leïla Alaoui avait été blessée par les balles du terroriste à bout portant au poumon, à l’abdomen, au bras, à la jambe et au rein. Elle avait été opérée durant plusieurs heures mais, ayant perdu beaucoup de sang, son cœur a lâché.

Réputée pour son amour inconditionnel de l’humain, la photographe talentueuse reconnue par ses pairs, avait exposé ces dernières semaines à la Maison européenne de la photographie, à l’occasion d’une Biennale dans la capitale française. Elle avait aussi exposé ses oeuvres à New York, Dubaï ou encore l’Institut du monde arabe à Paris.

Laïla Alaoui a succombé à une crise cardiaque avant d’être rapatriée à Paris. Elle devait participer à la biennale de Marrakech fin février.