Les Ecoles Juives Marocaines s’exposent à Casablanca
Arien Danan, Directeur Adjoint de la bibliothu00e8que de lu2019Alliance u00e0 Paris et Jacques Toledano, Pru00e9sident Exu00e9cutif de la Fondation du Patrimoine Culturel Judu00e9o-Marocain & du Musu00e9e du Judau00efsme Marocain de Casablanca.

Inaugurée le jeudi 14 janvier 2016 au Musée du Judaïsme Marocain de Casablanca, et organisée par La Fondation du Patrimoine Culturel Judéo Marocain et l'institution ITTIHAD-ALLIANCE, la 1ère exposition au Maroc d’œuvres photographiques de l'Alliance israélite universelle au Maroc (AIU) est une rétrospective retraçant les 150 ans d’histoire des écoles juives du Maroc ainsi que l’évolution du réseau scolaire depuis sa fondation en 1860 à Tétouan.

A travers 22 panneaux d’exposition, avec des portraits, des affiches, des photos d’époque et différents documents historiques exclusifs et souvent émouvants, les visiteurs ont pu remonter le temps et revivre les différentes étapes des 150 ans d’existence de l’Alliance.

Ariel Danan, Directeur Adjoint de la bibliothèque de l’Alliance à Paris, a animé une conférence sous le thème «L’Alliance au Maroc : 150 ans de combat pour l’éducation ». L’occasion pour lui de rappeler le rôle du réseau scolaire qui en plus d’avoir scolarisé 20 000 enfants juifs et non juifs, à la veille de la 2e guerre mondiale, fournissait aussi nourriture, habillement et soins au plus démunis. Tout en précisant que dans les années 1950, les écoles de l’Alliance fermaient dans la plupart des pays musulmans sauf au Maroc et dès la première année d’indépendance du pays, elle avait intégré l’enseignement de l’arabe à ses programmes et était rebaptisée Ittihad au Maroc en mars 1961. Depuis 150 ans, elle a éduqué plus d’un million d’enfants à travers le monde. Au Maroc, elle a contribué aux évolutions du Judaïsme marocain, tout en veillant à la transmission des valeurs juives traditionnelles. Ancrée dans le tissu socio-éducatif marocain, l’Alliance gère aujourd’hui 4 écoles à Casablanca, où sont scolarisés 640 enfants dont 345 musulmans et 295 juifs.

La soirée s’est clôturée sur une conférence de Dr. Rapael Serfaty axée sur l’histoire ancienne des bijoux berbères. Souvent commune aux juifs et aux musulmans des régions de l’Atlas, la bijouterie berbère est chargée de valeurs symboliques. D’une grande valeur patrimoniale, ces bijoux sont aujourd’hui en danger de dispersion, d’où l’urgence de les rechercher, restaurer et conserver dans les musées.

R. Serfaty a rappelé que la bijouterie berbère était l’héritière d’empreintes issues d’anciennes traditions subsahariennes et méditerranéennes véhiculées par les Carthaginois, les Romains et les Caravanes, avant de subir l’influence andalouse médiévale lors des vagues d’expulsion des 15e et 17e siècles.