Colère contre l’agression et le jugement de deux homosexuels à Béni Mellal

L’agression de deux jeunes hommes, chez eux, récemment à Béni Mellal au motif qu’ils sont homosexuels provoque un véritable tollé. Surtout que la justice a vite fait de condamner les victimes de l’agression collective et n’a même pas inquiété les agresseurs. Du coup, les dénonciations de ce verdict et de l’atteinte, doublée de violence, à la vie privée se multiplient à travers les réseaux sociaux, mais aussi à travers des communiqués Nous publions ce communiqué que vient de rendre public 16 associations et collectifs et qui résume cette affaire et ce que réclame la société civile :

De nombreux médias ont diffusé une vidéo enregistrant un acte de violence avec humiliation à l’encontre de deux jeunes hommes dans le domicile de l’une des deux victimes dans la ville de Béni Mellal.

Il est à rappeler que le ministère de l'intérieur et le ministère de la justice et des libertés ont publié une déclaration conjointe «faisant état de poursuite pénale à l’encontre de tout individu ou groupe qui se substitue à la justice et aux lois en agissant de leur gré pour sanctionner et ce conformément aux lois en vigueur ».

Il est également important de souligner que ces évènements ne surviennent pas dans le cadre d’une affaire présentée à la justice mais il s’agit d’actes de violence sanctionnés par la loi. Or, les agresseurs n’ont fait objet d’aucune poursuite pénale tandis que le tribunal de première instance a émis un jugement de cinq mois de prison ferme pour motif d’homosexualité à l’encontre de l’un des deux jeunes agressés, sachant que l’autre victime a pris la fuite à la suite de l’agression.

Le traitement réservé à ce dossier par les autorités va à l’encontre des engagements du Maroc en termes de respect des droits humains tant sur le plan international que sur la base de la constitution de 2011, particulièrement la protection de la vie privée des personnes et l’engagement du Maroc dans la lutte contre toute forme de discrimination fondée sur le sexe, la couleur, la religion, la culture, l’appartenance sociale, régionale, la langue, la situation de handicap et toute autre appartenance.

De ce fait, nous, associations signataires de ce communiqué, appelons à :