Avec 40 milliards de chiffre d'affaires en fin 2014, l'industrie automobile au Maroc double même celle des phosphates. C'est dire toute la place qu'occupe désormais l'automobile dans la stratégie de développement industriel du Royaume qui continue d'attirer les grands constructeurs mais aussi de s'exporter et s'implanter en Afrique.

Renault, PSA, Kamaz et bientôt Ford en 2020, voilà des constructeurs qui ont trouvé un écosystème bien compétitif que dans d'autres pays.

Le Maroc offre un écosystème favorable en plus des avantages fiscaux attractifs. En effet, le constructeur Renault retrouve dans son usine d'assemblage à Casablanca ses principaux fournisseurs en câbles (Yazaki), tubes (Tuyauto) composites automobiles et verres (Induver, Sumitomo). Renault Tanger Med est l'une des plus grandes usines d'Afrique destinée au marché européen et africain avec une production de 400000 véhicules par an. Le récent investissement de 900 millions d'euros de la marque au losange et ses fournisseurs montre les ambitions du groupe à doper sa capacité de production destinée à l'Afrique. En 2015, 360000 véhicules Renault ont été vendus dans la zone Afrique Moyen-Orient Inde.

Après Tanger, Kénitra devient autre pôle de l'industrie automobile avec l'usine d'assemblage de Peugeot. Pour un investissement de 557 millions d'euros, Peugeot s'est fixé l'objectif de produire 200000 véhicules et 200000 moteurs par an au démarrage de la production en 2019.

D'autres grands constructeurs comme Ford prévoient de s'implanter et monter leurs véhicules au Maroc. Même les gros porteurs et camionneurs s'y mettent à l'exemple du camionneur russe Kamaz qui ambitionne de monter leurs poids lourds dans le Royaume en destination de l'Afrique.

De l'autre côté, le marocain Riad Motors qui a gagné le marché du renouvellement du parc des gros porteurs du Sénégal, a décidé d'implanter une usine de montage à Dakar pour pouvoir livrer les 3000 camions contractés avec l'Etat sénégalais d'ici 2020.