Solutions royales contre l’islamophobie

L’ouverture des travaux de la 13e Conférence islamique au sommet, qui se tient à Istanbul les 14 et 15 avril, a été marquée par le discours adressé par le Roi Mohammed VI aux participants. Dans son discours, le Souverain a mis l'accent sur les «voix hostiles à l'Islam», qui se sont élevées en Occident. Des voix, précise le Souverain, qui attisent les sentiments de haine et mobilisent l'opinion publique occidentale contre l'Islam, à la faveur d'une «islamophobie grandissante et fort inquiétante».

Une situation qui exige, souligne le Roi Mohammed VI à établir et mettre en œuvre «les stratégies et les programmes de réforme appropriés, dans le plein respect des spécificités nationales et sur les bases de solidarité et de coopération au sein de l'espace régional et au niveau international».

Dans son discours, le Souverain a rappelé le contexte particulier dans lequel se tient la réunion d’Istanbul, sur le plan régional, avec, notamment, les crises qui secouent des pays membres de l’OCI.

«Outre l'exacerbation de ces crises au niveau national, et l'aggravation de leurs retombées au plan régional, l'on assiste à une montée des démons du sectarisme et de la division et à une recrudescence de l'extrémisme et du terrorisme», a souligné le discours royal, mettant l'accent sur la nécessite impérieuse «d'identifier les facteurs ayant conduit à cette situation malsaine, porteuse de multiples dangers, et de déterminer les raisons qui font que le monde islamique en constitue une source, mais aussi une cible à la fois».

Le Souverain a souligné également que «ce qui confère une importance accrue à ces interrogations, ce sont les tentatives de certaines parties, ici et là, visant à exploiter cette situation précaire pour attiser les velléités séparatistes, ou redessiner la carte du monde islamique».

Dans ce contexte, le Roi Mohammed VI a mis l'accent, sur « 'intensification de la coopération Sud-Sud, fondée sur la confiance, le réalisme et les intérêts mutuels, et l'élargissement de son champ entre les membres de notre Organisation, notamment par le partage des expériences dans tous les domaines». Ce qui serait de nature, a dit le Souverain, à «rehausser nos capacités productives et de consolider nos économies en vue d'assurer les conditions d'une vie digne et de répandre le bien-être au profit de nos peuples».