Le regard critique de Rancinan
Rancinan, Le radeau des illusions (1)

 

'Pour sa 1ère exposition solo en Afrique, le photographe français présente au nouvel espace dédié à l’art contemporain de la Fondation Montresso*, son célèbre « radeau des illusions », une photographie monumentale de 9*13m, à l’image de son œuvre, à la fois poétique et politique.'

Photographe engagé d’art contemporain mondialement connu pour ses fresques poétiques dépeignant les vérités cachées et sordides de ce monde, ses compositions des grands maitres classiques tels Géricault ou Velasquez et ses portraits des plus grands dirigeants de la planète (Hassan II, Fidel Castro, le Pape Jean Paul II, F. Mitterrand, Lichtenstein, Arafat, Moubarak, Bill Gates…), Gérard Rancinan regarde et porte un témoignage éveillé et critique sur son époque. Son exposition inaugurale du nouvel espace muséal de la Fondation Montresso* (3 4vril-5 juin 2016) retrace, à travers une trentaine de photographies, les grandes étapes de sa création incluant une série de Portraits (1975-2015), la Trilogie des Modernes (2007-2013) et Le destin des hommes (2015). Ses travaux accompagnés de réflexions signées Caroline Gaudriault, basés sur la pensée et l’intelligence placent l’Homme face à sa modernité, son positionnement aujourd’hui et son héritage culturel. Ses paraboles photographiques plutôt décalées, véritables métaphores de l’Humanité, théâtralisent à outrance la réalité du monde contemporain et relatent les métamorphoses du siècle en cours, un monde schizophrène, ambigu et contradictoire en proie au chaos et à la décadence.

 

Le festin des miettes

L’idée du banquet est récurrente dans chaque série. C’est une référence artistique, classique, mais c’est aussi un lieu où on peut raconter des choses. Autour d’une table, on partage des idées, des envies, des sociétés. Tout se passe autour de la table, les plus grands complots, les grandes décisions,…la table est fédérateur d’un monde, c’est presque une métaphore de l’Humanité.

Vos projets ? On va travailler sur un projet qui parle de démocratie, qu’on est en train de bafouer, de piétiner.