L’enquête judiciaire contre Brahim Ghali est enclenchée
Santiago Pedraz Gomez ordonne l'identification formelle de Brahim Ghali avant son audition

La justice espagnole vient d’entamer la procédure judiciaire contre Brahim Ghali faisant suite à la plainte déposée par le dissident El Fadel Breika. D’autres victimes du chef du Polisario réclament elles aussi des suites à leurs plaintes.

Selon des sources médiatiques espagnoles, le juge d’instruction auprès de l’Audiencia Nacional, Santiago Pedraz Gomez, a ordonné, ce mardi 4 mai, l’identification formelle de l’accusé Brahim Ghali pour qu’il soit auditionné dès demain. Le chef des séparatistes du Polisario est accusé d’enlèvement, de séquestration et de torture par le dissident El Fadel Breika. C’est sur la base de la plainte déposé par ce dernier qu’est poursuivi le «tortionnaire de Tindouf», comme l’appellent ses victimes.

L’accusateur, dont la plainte a été admise par la justice espagnole an avril dernier après avoir été rejeté en octobre 2020, accuse le chef des séparatistes d’être le responsable de son enlèvement durant la période allant du 18 juin 2009 au 10 novembre de la même année.

«J’ai été enlevé pendant presque cinq mois et torturé dans les geôles des camps de Tindouf pour la simple raison d’avoir réclamé la lumière sur le sort d’Ahmed Khalid, kidnappé par les services secrets algériens depuis janvier 2009», a confié Breika à la MAP.

En plus, a-t-il affirmé, «je dénonçais dans les réseaux sociaux l’enrôlement d’enfants soldats par le front polisario et les actes violents de ses dirigeants».

Il ne fait aucun doute que c’est bien Brahim Ghali qui est actuellement hospitalisé dans l’hôpital public de San Pedro à Logroño puisque même les autorités espagnoles ont fini par reconnaître son entrée en Espagne pour des « raisons humanitaires ». Le juge Santiago Pedraz Gomez va donc de rendre compte d’une évidence. Que pourrait-il arriver ensuite ?La Justice espagnole le dira.

D’ores et déjà, les voix d’autres victimes s’élèvent pour que la suite judiciaire nécessaire soit donnée à leurs plaintes. C’est le cas, entre autres, de Khadijatou Mohamed qui accuse le faux Mohamed Ben Batouche et le vrai Brahim Ghali de viol.