Le bac met le gouvernement français à rude épreuve
Le calme reviendra-t-il le jour J ? Les futurs bacheliers en doutent.

Grèves de la faim, grèves tout court et beaucoup d’autres manifestations de colère rythme le quotidien en France. En cause, la crise sanitaire qui perturbe le cours normal du baccalauréat.

Depuis plusieurs semaines, syndicats et lycéens multiplient les alertes sur les perturbations des préparatifs au bac engendrées par la crise sanitaire. Ils demandent l’annulation du grand oral et des épreuves de philosophie. Pour se faire entendre de la part de leur gouvernement, certains élèves ont même observé une grève de la faim, quand d’autres ont manifesté leur colère en bloquant certains lycées.


Les plus pacifistes se limitent à crier leur désespoir à travers les réseaux sociaux.
En réponse à ce mouvement, le ministre français de l’Education, Jean-Michel Blanquer a annoncé, hier mercredi 5 mai sur France 2, quelques aménagements de l'examen du baccalauréat.

Pour tenir compte des conséquences de la crise sanitaire qui a perturbé l'année des lycéens, "l'épreuve terminale de philosophie continue à être organisée et on maintiendra la meilleure des deux notes entre le contrôle terminal et le contrôle continu", a-t-il expliqué. Et le ministre d’ajouter : "Il y a beaucoup d'élèves qui ont des mauvaises notes en contrôle continu et certains ont besoin de l'épreuve pour se rattraper, c'est une chance".

Le passage intégral au contrôle continu demandé par les protestataires est refusé puisque Jean-Michel Blanquer a confirmé son maintien. "Si on a créé cet exercice, c'est précisément parce que cette compétence est fondamentale, savoir argumenter, savoir écouter, être capable de parler tout simplement", s'est-il défendu.

Ainsi, lors de la première partie de cette épreuve, qui consiste en un exposé de 5 minutes, chaque candidat "pourra disposer des notes qu'il aura saisies lors de sa préparation de 20 minutes".

Pendant la deuxième partie de l'épreuve, un entretien, "le candidat pourra recourir à un support" et "chaque candidat présentera au jury un descriptif, visé par ses professeurs d'enseignements de spécialité et par la direction de son établissement, avec les points du programme qui n'auront éventuellement pas pu être étudiés", décrit un communiqué du ministère.

Pour ce premier bac de la réforme instaurée par Blanquer, le contrôle continu représentera 82% de la note finale de l'examen, l'épreuve écrite de philosophie et celle du grand oral correspondant aux 18% restants.

Ces décisions sont loin de calmer tous les esprits.