Kinshasa s'embrase, le monde s'indigne

17 morts. C’est le bilan des violences qui ont éclaté hier, lundi, entre la police et les partisans de l’opposition à Kinshasa, la capitale congolaise (RDC). L’opposition avait appelé à une manifestation pour revendiquer la tenue des élections avant la fin du mandat du Président Kabila. 3 policiers sont décédés lors des attroupements et des dégâts matériels sont à noter d’après le ministère de l’intérieur.

Mais à côté de ce bilan officiel, l'opposition parle, elle, de plus de 50 morts ce lundi. Parmi les sièges saccagés, celui de l'UDPS le parti d'Etienne Tshisekedi a été incendié et les responsables parlent de 2 corps calcinés trouvés dans les locaux en cendre.

Les réactions de la communauté internationale ne se sont pas faites attendre. Washington a sommé Kishasa de nouvelles sanctions après "l'obstruction physique et l'agression verbale" qu'a vécues son envoyé spécial Tom Perriello le 18 septembre à l'aéroport. Ban Ki Moon, le Secrétaire Général des Nations unies, a condamné les violences et appelle le gouvernement à organiser le scrutin et éviter de réprimer par la force. Même son de cloche depuis Londres et Paris qui invitent le pouvoir de Kabila à pérenniser la stabilité politique retrouvée après des années noires et de guerre civile.

Pour rappel, le dialogue national a été interrompu et puis a repris depuis le vendredi dernier après que le groupe minoritaire de l'opposition de Vital Kamhere ait quitté la table des discussions. 

D'après certains médias internationaux, l'opposition va appeler à une nouvelle manifestation ce mardi ou demain mercredi 21 septembre.