Ghali Battouche. Un coup fatal à la crédibilité de l’Union africaine
L'Union africaine peut-elle accepter un président fantôme d'une république fantôme?

Brahim Ghali est considéré par l’Union africaine comme un président comme les autres. Enfin jusqu’à maintenant. Pourtant, son voyage sous fausse identité discrédite l’Afrique.

Il est quand même curieux que l’Union africaine ne réagisse pas à l’affaire du président clandestin qui a été envoyé se soigner en Espagne par ses manipulateurs algériens. Brahim Ghali est considéré comme le président de ce qu’ils appellent république sahraouie, un membre fondateur de l’Union africaine!

Un président qui ne peut voyager que sous fausse identité comme les terroristes, les criminels, les mafieux, n’honore pas l’Afrique et l’UA peut enfin comprendre pourquoi les Marocains ont toujours qualifié cette république de fantomatique. Pas besoin de plus de démonstrations. Si le Polisario a pu prendre un siège à l’UA c’est bien parce que l’Algérie l’y avait mis. C’était l’époque où les militaires d’Alger pouvaient dépenser sans compter, grâce aux recettes du pétrole et du gaz. Ils pouvaient tout se permettre.

Les temps ont changé, et c’est très dur pour les pays qui n’exportent que ces deux matières dont les prix ont beaucoup baissé entre temps. On voit aujourd’hui le résultat de cette dilapidation des richesses nationales avec les pénuries de denrées alimentaires, les coupures d’électricité, les retards de paiement des fonctionnaires, l’incapacité à vacciner la population contre le Coronavirus... la « puissance régionale » est à l’arrêt. Son ambassadeur attend depuis 8 mois d’être reçu à l’Elysée pour présenter ses lettres de créance. Il n’y a que l’armée qui se porte bien, accaparant près du tiers du budget de l’Etat.

La junte militaire étant l’organisation la plus riche du pays, il est normal qu’elle dirige tout, y compris le président impuissant et sans perspectives qu’elle a choisi. Elle peut donc donner une fausse identité à qui elle veut.

Et c’est ainsi qu’elle a pu porter un coup fatal à la crédibilité de l’Union africaine en faisant de Brahim Ghali un clandestin, un Herrag avec faux passeport et fausse identité.

Les présidents africains accepteraient-ils d’accueillir parmi eux un faux président d’une fausse république? C’est à eux de décider, mais s’ils acceptent cette situation, ils se discréditent eux-même à un moment où l’Afrique commence à sortir la tête de l’eau. C’est toute la crédibilité de l’organisation qui est en jeu.