20 décembre: La RDC compte déjà ses morts
Demonstrators point a broken billboard showing the face of Congolese President Joseph Desiree Kabila during an opposition rally in Kinshasa on September 19, 2016. nPolice fired tear gas at scores of opposition supporters rallying in Kinshasa to demand that DR Congo's long-serving President Joseph Kabila step down this year, AFP journalists said. Kabila, who has ruled DR Congo since 2001, is banned under the constitution from running again -- but he has given no sign of intending to give up his job in December. / AFP PHOTO / EDUARDO SOTERAS

Des manifestations ont éclaté, hier mardi, dans plusieurs grandes villes en République Démocratique du Congo, après la fin du second mandat constitutionnel du Président Joseph Kabila ce 19 décembre. Ces protestations sont à noter dans la capitale Kinshasa mais aussi dans le Katanga, fief de l'opposant Moïse Katumbi, et à Lubumbashi.  

Le bilan officiel fait état de 11 morts alors que l'ONG Human Rights Watch parle d'au moins 26 morts.

La veille, le Président Kabila a nommé un nouveau gouvernement de 68 membres pour assurer l'intérim du pouvoir jusqu'à la tenue des élections. Pour mémoire, le Conseil Constitutionnel avait autorisé le Président sortant à assurer ses fonctions même au delà du 19 décembre. 

L'opposition menée par Etienne Tshisekedi dénonce la situation actuelle en RDC tout en appelant les congolais à une résistance pacifique. Le bloc du "Rassemblement" (coalition de l'opposition) avait réfuté le dialogue national supervisé par Edem Kodjio, envoyé spécial de l'Union Africaine, qui a finalement accouché d'un accord reportant les élections au plus tôt à mars 2018.

La communauté internationale s'indigne de la non tenue des élections alors que la Mission des Nations Unies au Congo (MONUSCO) observe avec attention la situation tendue dans ce pays des grands lacs.