« Rose » de Camila Aouatefe Lahmani

L ’actrice Camila Aouatefe Lahmani vient de sortir son court-métrage « Rose », actuellement en compétition pour le Festival Nikon. Pour l’actrice franco-marocaine, le cinéma est une question de vie ou de mort. Un mode d’expression qui a donné sens à sa vie. « Je fais ce que vous voulez, le café, la serpillère juste pour sentir l’énergie d’un plateau de tournage, l’énergie pour faire un film », se rappelle Camila en parlant de ses débuts dans le métier. Elle, l’alsacienne qu’on prenait pour une folle de vouloir faire du cinéma et à qui on avait prédit un avenir pas très glorieux. La jeune actrice ne se laisse pas décourager et s’essaie au poste de chargé de production puis celui de directrice de casting pendant 6 ans, avant de franchir le pas. Elle s’inscrit alors aux cours Florent puis fait un passage à l’école Jean Périmony et se découvre une passion pour le théâtre. « C’était comme si j’étais privée d’oxygène et que je savais enfin respirer, d’ailleurs, ce sont les planches qui me faisaient revivre», nous confie t-elle. Jouer la comédie devient pour la jeune actrice un besoin viscéral qui la ronge de plus en plus. Son expérience théâtrale étant pour elle une sorte de révélation, voire une renaissance…En 2012, elle participe au Festival du Film de Marrakech et rencontre des réalisateurs et producteurs marocains qui la conseillent de venir tourner au Maroc. « Lignée » sera sa première expérience en tant qu’actrice au pays, le film sera sélectionné aux Cinécoles du FIFM 2013. L’année suivante, elle tourne dans 3 films dont un qui fut sélectionné au FIFM 2014 en coup de cœur. En 2015, elle enchaîne les tournages: en tout, 6 films entre Paris, Londres et le Maroc, notamment « Amal » de Aida Senna sélectionné dans plusieurs festivals internationaux comme Seattle, Clermont Ferrand ou Rabat... Son rôle dans le dernier long métrage « Hayat » de Raouf Sebbahi tourné au Maroc confirme encore une fois son talent de jeune comédienne. Sans parler de son personnage dans le clip « Ghaltana » de Saad Lamjarred, qui restera sans doute dans les annales. On la retrouve également dans « Nous les femmes », des capsules humoristiques qui ont fait un tabac sur Facebook et qui lui ont permis par la suite de faire partie du Jamel Comedy Club pour le Rec du JCCHEBDO diffusé sur canal.