Le Maroc creuse son sillon dans l’industrie

Le Maroc mise sur l’industrialisation. La 3e édition des Assises nationales de l’industrie a été l’occasion de lancer une nouvelle feuille de route pour le Maroc industriel de demain.

Par L’Observateur

Tanger a abrité, le 30 février, la 3e édition des Assises nationales de l'industrie. C’est le souverain, accompagné du prince Moulay Rachid, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de cet évènement. Le thème choisi cette année est l’« Emergence, une dynamique engagée ». Le mot émergence rappelle la stratégie éponyme qui a été lancée dans un premier temps en 2005, avant d’être revue et relancée en 2009 sous forme de Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI). De nombreux objectifs ont été alors fixés à l’horizon 2015. A l’occasion de cette 3e édition, le bilan de ce Pacte a été présenté par le ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies. Abdelkader Amara, qui a tracé son action dans la continuité de celle initiée et menée par son prédécesseur, Ahmed Reda Chami, a confirmé que le Maroc gagne des points dans les six métiers mondiaux, piliers du pacte : Aéronautique, automobile, électronique,

offshoring, textile/cuir et agroalimentaire. La nouveauté, c’est l'intégration de nouveaux secteurs, notamment ceux à fort potentiel de développement. Dans cette perspective, il est prévu la mise en œuvre de la stratégie du secteur chimique et para-chimique en vue de développer 15 filières sectorielles, ce qui contribuera à une augmentation du chiffre d'affaires du secteur qui passera de 50 milliards à 150 milliards de DH et à une contribution au PIB qui passera de 16 à 47 milliards de DH. « Cet élargissement concernera également les secteurs des industries pharmaceutique, métallurgique, mécanique et électromécanique », a précisé le ministre. De son côté, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a présenté les mesures prises par la Confédération dans le cadre du PNEI, notamment celles ayant trait au renforcement de la compétitivité des PME, au développement des métiers mondiaux du Maroc, à l'amélioration du climat des affaires et à la promotion de la formation. Elle a insisté sur l'importance du partenariat « public-privé » pour faire relever l'un des plus grands défis économiques auxquels le Maroc d'aujourd'hui doit faire face, celui de l’industrialisation porteuse. « Les entrepreneurs sont convaincus que le moment est venu de renforcer notre tissu industriel sous une double approche, celle de l'exportation et de la demande locale », a assuré Miriem Bensaleh. Et ce n’est pas Othmane Benjelloun qui dira le contraire. Le président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) a réaffirmé devant le souverain l'engagement total des établissements bancaires en faveur de l'accompagnement de la mise en œuvre du PNEI. Le président Benjelloun a en outre assuré que les établissements bancaires « entrevoient l'avenir de notre économie et de notre continent avec confiance et optimisme, tant leurs potentialités sont multiformes et les opportunités incommensurables alors que les attentes sont grandes, particulièrement celles de la jeunesse ». A cette occasion, le souverain a présidé la cérémonie de signature de 7 conventions de partenariat entre le gouvernement et nombre d'opérateurs dans les domaines économique, industriel et financier. Par ailleurs, des rencontres entre professionnels ont eu lieu lors de cet événement afin de présenter les composantes de l’offre Maroc sous son volet industriel et d’aboutir à des opportunités d’investissements permettant d’enrichir l’économie marocaine et d’accompagner la dynamique engagée dans ce sens.

Paru dans L’Observateur du Maroc n°205 отдых в африке цены