Congrès de l'Istiqlal - Suspense autour de l'élection du Secrétaire général et protestation de Benmoussa

Qui sera élu à la tête de l'Istiqlal ? La réponse à cette question semblait être connue d'avance avant la tenue du 17e congrès des Istiqlaliens. Tout le monde disait que le terrain a été suffisamment balisé pour faire élire facilement Nizar Baraka face à Hamid Chabat. Sauf qu'près la bataille rangée menée entre congressistes lors du dîner inaugural, non pas à coup de propositions et de contre-propositions, mais par jet de chaises et d'assiettes, l'élection du Secrétaire général a été reportée d'abord à la journée du dimanche 1er octobre et puis au 7 octobre. Le Conseil national sera donc rappelé à voter.

Le sprint final sera décisif. C'est sûr maintenant que c'est la photo finish qui départagera Baraka et Chabat. En tout cas, l'Istiqlal sortira blessé de son 17e congrès.

Par ailleurs, Mohammed Benmoussa proteste d'avoir été écarté de cette course. Il s'est donc fendu d'un communiqué qui doit faire débat au sein du parti de la rose. "Je porte à la connaissance du grand public que je condamne de la façon la plus ferme les comportements inacceptables perpétrés durant le Congrès du parti de l’Istiqlal par des groupes de fidèles aux deux candidats à la fonction de Secrétaire général", écrit-il. Et Benmoussa d'ajouter : "Ces actes de violences verbales et physiques violent avec indécence les valeurs d’éthique du parti et heurtent profondément nos concitoyens qui, légitimement, au vu d’images et de vidéos intolérables ayant largement circulé sur les réseaux sociaux, expriment une défiance grandissante à l’égard des héritiers du parti de feu Si Allal El Fassi". Concernant sa candidature, il exprime son profond regret de se voir écarté "d’autorité par le président de la Commission préparatoire du Congrès et le président du Congrès". Ces derniers, selon, le "militant istiqlalien", lui ont refusé le droit de présenter aux congressistes une proposition d’amendement du règlement intérieur ainsi que le projet politique du renouveau qu'il souhaitait présenter. Déçu, il lance donc un appel au nouveau Secrétaire général pour que soit mis un terme à ce "type de manœuvres "d’appareils, à engager sans plus tarder une action de réforme et de démocratisation du parti, à moderniser ses statuts et règlements intérieurs et à rétablir des comportements vertueux des adhérents".