Toute la société américaine est remuée une nouvelle fois. Le marathon de Boston, le plus ancien au monde, a été endeuillé par un acte terroriste qui a fait des morts et des blessés. Le nombre n’a pas d’importance. L’acte est barbare et doit être considéré comme tel, quelque soit son origine, alors qu’on en est aux conjectures. Les USA, traumatisés par le 11 septembre, ont subi des avanies d’ordre interne, tout aussi abjectes. Tuer des innocents ne peut être justifié par aucune cause, aussi juste soitelle. Le terrorisme aveugle est une barbarie qui s’attaque à l’essence même de l’être humain, son humanité.

Nous ne pouvons donc qu’être solidaires avec la population américaine dans ce nouveau drame et ce quelque soit notre positionnement politique. Cela est d’autant plus impérieux, que l’histoire de ces vingt dernières années nous prouve, chiffres à l’appui, que les plus grandes victimes du terrorisme international sont les populations de la sphère arabomusulmane, que toutes les prétendues justifications théoriques ne résistent pas une seconde à l’analyse objective. La barbarie n’est pas acceptable comme mode de lutte, elle est contreproductive par rapport aux causes qu’elle prétend défendre, et aucun humaniste ne peut l’accepter.

Mais le phénomène est mondialisé. Il dépasse de loin les quelques cellules recensées ici et là dans les années 90. Le réduire à Al Qaïda, aux extrémistes islamistes, serait une erreur fatale. D’abord parce que des mouvements contestataires, indépendantistes, y recourent y compris dans d’autres sphères, ensuite parce que des Etats le soutiennent. Il ne s’agit pas ici de faire une historiographie du terrorisme. Notre propos, c’est d’abord d’afficher notre soutien inconditionnel au peuple américain face à cette nouvelle épreuve, soutien qui ne saurait être lié à une demande politique, sans perdre toute valeur. Mais le terrorisme à l’international doit être traité par une politique globale.

Les limites de l’aspect sécuritaire sont évidentes. Il n’y a pas de risque zéro. Les USA sont le pays le mieux surveillé du monde depuis le 11 septembre. La coopération internationale au niveau sécuritaire est à parfaire. Mais il faut aussi arrêter de se voiler la face. Les conflits internationaux, en renforçant les réflexes identitaires créent un champ favorable aux extrémismes, matrice génitrice du terrorisme. Le dire ce n’est pas céder aux oukases des barbares, c’est juste proposer une issue historique à l’humanité pour qu’elle se débarrasse d’un fléau. En attendant, notre soutien au peuple américain est absolu. La barbarie est la négation de tout avenir сковорода керамическая