«L’important, c’est la participation»

Par Nafaa Sina

Le Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan a pris fin le 30 mars dernier. La collecte marocaine demeure maigre tout en se concentrant sur «Zéro» de Nour-Eddine Lakhmari

Quand le rideau tombe, des voix s’élèvent. Et comme d’habitude, il y a des heureux, des malheureux et des adeptes de «l’important, c’est la participation». Dans ces trois catégories, il y avait du monde. Beau ou pas, mais il y avait de quoi faire des concurrents. Tétouan chante sa Méditerranée depuis la naissance de ces rencontres imaginées par des mordus du 7e Art sans le sou aucun. Les choses ont changé et les promoteurs de l’évènement sont à la veille de la célébration de leurs vingt ans d’existence. En nombre d’éditions, cela s’entend. Le palmarès 2013 a primé le cinéma, pas l’étonnement que peut engendrer la création. Le public et le jury ont plébiscité «Zéro» de Nour-Eddine Lakhmari reparti avec le prix de l’interprétation masculine décerné à Younes Bouab, un nouveau venu à l’avenir incertain, nos cinéastes ayant le chic de révéler et d’oublier la révélation avec une facilité déconcertante. Le Trophée de la ville (le Grand de tous) est finalement allé au Croate Aresen Anton pour «Chemin de Halima», une histoire située sur les rives de la guerre de Bosnie. Nous voilà alors soulagés. Le cinéma marocain, catégorie longs métrages, est reparti de Tétouan avec trois distinctions pour… un même film.

Paru dans le n°211 de L’Observateur du Maroc

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