Ça va barder au ministère de la Justice

Des administrateurs, des assistants sociaux, des traducteurs, des techniciens et d’autres corps interministériels, recrutés après 2011 par le département de la Justice, sont en colère. Leurs représentants (volontaires puisque non syndiqués pour la plupart) seront samedi 3 mars 2018 devant le siège de ce ministère où ils veulent observer un sit-in de protestation. Objectif annoncé : alerter les responsables concernés, le ministre de la justice en premier, sur «l’iniquité salariale» qui les frappe. Ces corps, chacun selon ses responsabilités et ses qualifications, veulent bénéficier des mêmes statuts et grilles salariales que les commissaires judiciaires, les greffiers et les rédacteurs, au lieu de rester comme des corps étrangers. A tâches égales, la différence entre les corps interministériels et leurs collègues commissaires judiciaires, greffiers ou rédacteurs seraient de 2000 à 2600 DH, à en croire les protestataires. Or, ce sont ces derniers qui sont les artisans de la mise à niveau des services judiciaires, à travers notamment leur informatisation et la formation (sans la moindre indemnité) de quelque 16.000 fonctionnaires de la Justice.  C’est pour cela qu’ils crient maintenant à l’injustice. Ils avaient attendu, en vain, qu’on daigne la réparer. Le choix du samedi pour leur sit-in montre leur esprit constructif. Malgré leur exaspération, ils ne veulent pas pénaliser les citoyens par leur mouvement de protestation.

Pour rappel, pour moderniser sa Justice, le Maroc a reçu un fort soutien financier de la part de l'Union européenne comme le montre cet extrait d'un récapitulatif publié par la délégation de l"UE à Rabat.