La plasturgie se porte bien !

Dans un contexte économique rude, les plasturgistes tirent leur épingle du jeu avec une croissance soutenue à deux chiffres et des investissements massifs. Comment ce secteur a t-il pu résister aux contretemps conjoncturels ?

Le secteur de la plasturgie n’a pas été impacté par la crise internationale. En témoigne le taux de croissance affiché. D’après la Fédération marocaine de la plasturgie, le nouvel essor du secteur industriel a eu un impact direct sur le secteur de la plasturgie. Lequel a vu son carnet de commandes se remplir. Représentant de 80 à 90% des commandes des industriels, la branche a connu un bond salvateur. Surtout que c’est une industrie qui touche plusieurs secteurs à la fois. D’une part, elle répond à près de 70% des besoins en matière de fabrication d’articles pour la construction et les infrastructures (majoritairement des tubes). De l’autre, la fabrication d’emballages agroalimentaires et ménagers représente près de 38% des revenus de la filière et 30% des besoins du Royaume. Sur le volet fabrication de pièces techniques pour l’automobile et la construction électrique, l’application est relativement nouvelle certes mais à forte valeur ajoutée. Elle permet à la filière de générer quelque 10% de son chiffre d’affaires. Le rapport de synthèse «Étude d’analyse du potentiel de la filière plasturgie » réalisé en 2006 par le cabinet HTSPE Ltd pour le Maroc explique la croissance accélérée du secteur par le gap entre la production et la capacité réelle du pays.

Des chiffres clés sur la plasturgie au Maroc montrent que le nombre d’entreprises opérant dans le secteur est de 600 unités générant 45.000 emplois directs et environ 300.000 indirects. La production s’élève à 550.000 tonnes de produits transformés pour un chiffre d’affaire de 11,3 milliards de dirhams, sans prendre en compte le secteur informel. Certes ces performances restent modestes par rapport à d’autres pays à niveau de développement comparable et dont la consommation annuelle par habitant dépasse les 20 kg, mais La dynamique du secteur telle que détaillée dans la Vision stratégique à l’horizon 2020 permettra de réaliser un saut qualitatif. La signature du contrat-programme entre la Fédération et le gouvernement, le 20 février dernier en marge des assises de l’industrie à Tanger, est un premier acte vers la mise en œuvre opérationnelle de la vision stratégique du secteur. Cette vision pourrait permettre de dégager un potentiel de chiffre d’affaires total pour la filière qui serait proche de 28 milliards de dirhams d’ici 7 ans, avec à la clé la création de près de 14.000 emplois directs et 70.000 indirects деревянная балка