Boycott: Les précisions des Eaux Minérales d’Oulmès

Dans un communiqué publié ce mercredi 9 mai 2018, la direction des Eaux Minérales d’Oulmès répond aux attaques dont son produit, Sidi Ali, fait l’objet à travers la campagne de boycott. La société explique le silence qu’elle a observé jusque-là, face à l’ampleur de ce mouvement de boycott, par son souhait de prendre le temps d’écouter et d’analyser, avec la mesure et le recul nécessaires, les attentes des citoyens et en particulier des fidèles consommateurs de Sidi Ali.

La société place le mécontentement exprimé dans le contexte, plus large, des difficultés rencontrées par les familles marocaines face à la cherté de la vie. «La problématique du pouvoir d’achat est un sujet qui nous préoccupe au sein des Eaux Minérales d’Oulmès. C’est pourquoi nous avons pris la décision de ne pas augmenter nos prix de vente publics depuis 2010, sur l’intégralité des formats Sidi Ali, et ce malgré l’inflation régulière qu’a connu le Maroc et l’augmentation de l’ensemble de nos postes de coûts : matières premières, énergie, salaires, taxes…», peut-on lire dans le communiqué.

Les Eaux Minérales d’Oulmès rappelle que les bouteilles d’eau Sidi Ali 1,5L sont en vente au grand public depuis 2010, selon des prix recommandés, à savoir, à partir de 5 dhs en grande surface et à partir de 5,50 dhs chez le détaillant, et que ce tarif peut librement évoluer en fonction des points de vente, dans la mesure où la loi 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence permet aux points de vente de fixer eux-mêmes le prix de vente final.

Précisions

La société a apporté aussi des clarifications par rapport à certaines idées reçues et données qu’elle qualifie d’erronées: «L’eau exploitée n’est pas gratuite mais assujettie à des taxes d’exploitation très importantes. Pour l’année 2017, Les Eaux Minérales d’Oulmès s’est acquittée de 657.072.912 DH d’impôts et taxes (TVA, redevance d’exploitation de la source, Taxe Intérieure de consommation, écotaxe, frais de marquage fiscal et divers autres impôts et taxes), soit une augmentation de 9,8% par rapport à 2016. Pour la seule taxe communale payée par la société à la Commune d’Oulmès, elle s’est élevée en 2017 à 99.056.958 DH. La redevance d’exploitation des sources due à l’Etat en 2017 a été de 48.288.916 DH»

Et d’ajouter: «En plus de ces impôts et taxes, le prix de vente de Sidi Ali comprend les coûts de distribution et marges détaillants, les matières premières et consommables, la charge de transport, logistique, amortissements des équipements, les diverses autres charges externes ainsi que les charges du personnel. La marge réalisée sur Sidi Ali est de 7%, soit 40 centimes par bouteille d’1,5L.»

En insistant sur la qualité de ses produits, les Eaux Minérales d’Oulmès rappelle qu’elle œuvre à la création d’emplois: «nos effectifs s’élevaient à 2010 employés en 2017 contre 1860 en 2016, soit 150 emplois créés en un an. Un tiers de ces emplois créés concerne la région d’embouteillage, témoignant ainsi de notre fort ancrage local. La société génère par ailleurs plus de 7900 emplois indirects, soit un total de près de 10.000 personnes.»

Engagement

Affichant sa volonté de préserver les liens de confiance avec les citoyens et en particulier ses consommateurs, la société Les Eaux Minérales d’Oulmès affirme qu’elle s’engage à œuvrer auprès des pouvoirs publics à la révision à la baisse des prix par la réduction des taxes imposées sur les eaux minérales et de sources. «Nous prônons en effet une T.V.A. réduite à 7% (au lieu de 20%), le taux de 7% étant déjà appliqué par ailleurs sur certains produits de grande consommation tels que, entre autres, le sucre et la conserve de sardines. Cette réduction permettrait de baisser le prix de vente final des eaux minérales au profit du consommateur.», précise le communiqué.