Une calligraphie pour écrire l’histoire

Fès organise, jusqu’au 19 mai, son premier festival international de la calligraphie arabe. Expositions et soirées artistiques accompagnent l’évènement

HOUDA RAJI

Depuis vendredi dernier, la ville spirituelle écrit son nom en lui donnant des déhanchements aériens, des mouvements où la lettre s’épanouit sous différentes approches de cet art à travers le monde arabo-islamique. Plusieurs artistes empruntent la voie de la magnificence du geste écrivant en lui donnant du contenu, si on excepte Mehdi Qotbi qui revendique le non-sens de ses élucubrations calligraphiques. Fès s’emploie donc à réhabiliter un art vieux de moult siècles. Née à la fin du 7e et développée vers le 9e en gagnant les pièces de monnaie, la calligraphie traverse l’Andalousie, éblouit la Perse et atteint dans le 12e la Medersa Bou Inania de Meknès avec la forme coufique et géométrique de Barakat Mohammed (photo). A Fès, c’est l’association «Le Caméléon des arts plastiques» qui entend donner de la voix à «Un art éblouissant», en établissant des expositions, des compétitions et des visites dans des lieux où la calligraphie est forte en présence : l’Université Al Quaraouiyine, le mausolée My Idriss et la medersa Bou Inania- à ne pas confondre avec celle de sa voisine de Meknès. Le programme s’étend à des tables rondes autour de la calligraphie marocaine et à sa genèse. L’occasion aussi de primer les nouveaux venus dans cette belle sphère.. построить дом по канадской технологии