Espagne. Corruption, motion de censure , Rajoy tiendra-t-il ?

Pas de pitié pour les corrupteurs et les corrompus. Francisco Correa, homme d'affaire et Luis Barcenas ancien trésorier du Parti Popular espagnol ont été condamnés à 51 ans de prison pour le premier et 33 ans pour le second qui doit aussi payer 44 millions d'Euros d'amende. Ils ont mis en place un système de financement du PP basé sur les marchés publics de plusieurs communautés gérées par le parti au gouvernement. Des milliards qui ont alimenté la caisse noire du parti (ce que le parti nie). 29 personnes ont été condamnées, total des peines 351 ans.

La crise politique suit immédiatement, Pedro Sanchez le chef du parti socialiste (84 députés) a demandé au chef de gouvernement de convoquer des élections anticipées. Devant le refus de Mariano Rajoy, il a déposé, le 25 mai, une motion de censure, espérant faire tomber le chef du gouvernement et prendre sa place. Le projet n'est pas réalisable, il lui faut une majorité de 176 députés sur 350. Déjà Ciudadanos (parti du centre allié au PP, 32 députés) ne suivra pas, il préfère des élections anticipées, encouragé par sa position favorable dans les sondages. Il reste Unidos Podemos (anticapitalistes, 67 députés), déjà prêt à se lancer et les petits partis nationalistes (PNV, Parti nationaliste basque, 5 députés, l’ERC (Gauche républicaine de Catalogne, 9 et le PDeCat Parti démocrate européen catalan, 8). Pour le moment, le parti populaire qui a été condamné dans cette affaire à rembourser plus de 245.492 euros, estime qu'il n'y ait pour rien dans les pratiques de l'ancien trésorier et fait appel de la décision de justice.

La motion de censure sera présentée et débattue jeudi et votée vendredi premier juin.