Les sentinelles de la mémoire judéo-marocaine

Fondée en 1927 et située à Brooklyn en plein cœur de la ville de New York, la Yeshivah de Flatbush est la plus grande et l’une des meilleures écoles juives des États-Unis. Norman Didia Avital est l’un de ses brillants écoliers. Issu d’une famille juive d’origine marocaine, on le voit sur la photo, tout sourire, montrant avec fierté la revue murale qu’il a minutieusement élaborée. Il y a collé une carte géographique du Maroc, quelques récits résumant des phases importantes de l’Histoire du Royaume, en lien avec l’Histoire de la communauté juive d’origine marocaine. Le tout est agrémenté de photos de quelques mets et de quelques habits traditionnels qui font partie du riche héritage ancestral de la communauté judéo-marocaine.

Norman tient à montrer sa revue non seulement à ses camarades, mais aussi à des visiteurs de son école. Son acte, lourd de sens, est révélateur d’un grand trait caractéristique des juifs d’origine marocaine à travers le monde. Là où ils se trouvent, ils transmettent à leurs progénitures l’amour du pays. Un amour qu’ils ont eux-mêmes hérité de leurs parents, voire de leurs grands-parents.

C’est sûr que Norman Didia Avital conservera amoureusement sa revue murale qu’il montrera un jour à ses enfants. C’est ainsi que la mémoire collective judéo-marocaine est immunisée contre l’usure du temps et contre l’oubli.