Jeunesse marocaineEn partie optimiste, malgré tout !

 

Les résultats d’une enquête pilote menée auprès des jeunes de la région de Tensift Al Haouz menée pour le compte de l’Office de Coopération économique pour la Méditerranée et l’Orient (OCEMO), en partenariat avec l’Observatoire National du Développement Humain (ONDH), montre des attentes plurielles des jeunes. « Il n’y a pas une jeunesse mais des jeunesses. Quatre visions distinctes s’expriment : le premier est les optimistes à 30% de l’échantillon, très satisfaits de leur vie actuelle et leur avenir professionnel, qui sont plus urbains et plus diplômés que l’ensemble. Le deuxième représenté par les jeunes assez satisfaits (30%) et font confiance aux responsables politiques pour résoudre les problèmes des jeunes. Le troisième groupe représente 23%, ils ne se sentent pas libres de leurs décisions et nourrissent une défiance vis-à-vis des élites. Enfin, le dernier groupe, les jeunes précaires (17%) connaissent une situation difficile et semblent pessimistes. Cette enquête de terrain ne doit pas laisser indifférent le gouvernement.

Les résultats détailles de l’enquête ont été dernièrement, pour la première fois et en exclusivité au à l’ONDH (Observatoire National du Développement Humain) à Rabat.

 

Détails 

Méthodologie inédite

Elle met en relation la sphère familiale, la situation du jeune avec un accent particulier sur la formation et l’emploi tout en prenant en compte ses attentes vis-à-vis de la société. Le questionnaire a été validé par un comité d’experts pluridisciplinaire. L’échantillon est aléatoire (versus sondage d’opinion, moins représentatif).  Cette enquête pilote a vocation à être transposée

 Principaux constats

- Les attentes plurielles des jeunes (il n’y a pas une jeunesse mais des jeunesses)

- Quatre visions distinctes s’expriment : le premier groupe est constitué de jeunes optimistes. Représentant 30% de l’échantillon, ceux-ci sont très satisfaits de leur vie actuelle, plus optimistes pour leur avenir professionnel (sont plus urbains et plus diplômés que l’ensemble). Le deuxième est constitué par les jeunes centrés sur l’univers familial (23%) dont le projet de vie privé prime ; ces derniers ont davantage le sentiment de ne pas être libres de leurs décisions et nourrissent une défiance vis-à-vis des élites. Le troisième représenté par les jeunes assez satisfaits (30%) et font confiance aux responsables politiques pour résoudre les problèmes des jeunes Pour eux, la réussite professionnelle passe avant tout pour les réseaux sociaux. Enfin, le dernier groupe, les jeunes précaires (17%) connaissent une situation difficile et semblent pessimistes.

 Contexte 

En Méditerranée, l’inclusion sociale d’une fraction de la jeunesse est problématique. Les jeunes sans diplôme et certains diplômés de l’université sont les plus exposés. Animateur du réseau « Nouvelle Chance », qui propose des solutions concrètes et individualisées pour aider les jeunes en voie d’exclusion à se situer dans la société et dans l’entreprise, l’OCEMO (Office de développement économique pour la Méditerranée et l’Orient) souhaite aussi créer  des données comparables sur la situation des jeunes et leurs attentes. Le but est d’aider à mieux orienter l’action des décideurs publics et privés en faveur des jeunes. En partenariat avec l’ONDH (Observatoire National du Développement Humain), un prototype d’enquête a été expérimenté dans la région de Marrakech Tensift Al Haouz. À côté de clivages attendus (entre hommes et femmes, ruraux et urbains, jeunes de différents niveaux scolaires), les jeunes interrogés se différencient aussi par leurs projets de vie et leur représentation de la réussite sociale, qu’ils attribuent principalement au travail et aux réseaux sociaux. Les emplois d’aides familiaux et ceux du secteur informel tiennent une part importante dans l’activité de ceux qui ont achevé leurs études, et l’aspiration à des emplois garantissant une forme de couverture sociale est largement exprimée, et tout particulièrement par ceux qui sont encore en cours d’études ou sont engagés dans des parcours d’emploi précaires. L’ouverture de la base de données à la communauté scientifique, et la transposition de l’enquête à d’autres zones de la région Méditerranée serait une avancée importante et restent à organiser.

 Carte de visite de l’OCEMO

Créé en avril 2011 et mis en place entre fin 2011 et début 2012, l’OCEMO vise à susciter un dialogue constructif entre les différents acteurs économiques de la région et à consolider la perspective régionale en centrant sa réflexion, son action et ses projets sur les enjeux d’avenir : jeunesse, de l’emploi et de l’entreprenariat. L’Office s’appuie sur plus de 180 laboratoires de recherche, 100 écoles ou instituts de formation. Au total l’OCEMO rassemble plus de 550 institutions et représente 100 000 contacts.

Il joue un rôle d’animation entre ces différents réseaux et assure l’ingénierie de projets en faveur de la Jeunesse. L’Office a plusieurs modalités d’intervention.

L’Office crée son propre contenu, accompagne des actions ciblées notamment grâce à son programme Jeunesse dont les deux déclinaisons opérationnelles sont le projet MED NC et JEY. L’OCEMO en tant qu’animateur et facilitateur en faveur de la coopération en Méditerranée et Orient crée du lien en mettant en place des outils d’échanges et de veille, assure le relais d’informations produites et utiles par les chercheurs et les acteurs économiques de la région.

Pour rappel, une stratégie sur les réseaux a été développée par l’institution pour initier le dialogue avec les jeunes de la Méditerranée. A découvrir sur www.paroleslibres.net. оптимизация сайта