Russie2018 : Un Mondial à géométrie VARiable

Croire qu’un Mondial n’est qu’une question de foot est une vraie « footaise ». Preuve en a été d’abord donnée lors de «l’élection» de l’organisateur de la Coupe du monde de 2026. Avant même de se rendre à Moscou, les membres du comité de Maroc2026 savaient qu’à cause des valises d’argent saoudiennes et les calculs d’épicier de la Fifa, le match était perdu d’avance face à United2026.

Ensuite, d’entrée de jeu au mondial 2018, le parti pris contre le Maroc, représentant malheureux de la partie pauvre du monde du football, a été confirmé à travers l’utilisation ségrégationniste du VAR. C’était le cas contre le Portugal, du très rentable Cristiano Ronaldo pour la Fifa, et puis contre la très influente sélection espagnole.

Les premières phases de Russie2018 ont donc bien montré que FIFA veut dire simplement Fédération internationale de fric amateurs. Le phénoménal international marocain, Noureddine Amrabat, a raison de crier devant les caméras à la face de la FIFA : « VAR is bullshit !». Son cri fait aujourd’hui le buzz et #VARisbullshit constitue ces jours-ci l’un des hashtags les plus partagés sur les réseaux sociaux.

Au vu des incidents ayant plombé les résultats des Lions de l’Atlas lors du premier tour du Mondial 2018, nombreux sont les connaisseurs du ballon rond qui se demandent aujourd’hui si la technologie VAR (Video Assistant Referees) n’a pas été inventé pour préserver les intérêts de la FIFA. A l’évidence, Maroc2026 a bel et bien menacé ces intérêts en proposant 5 milliards de gain à Fifantino pendant que United2026 en proposait près du triple. Le Maroc a récidivé en laissant sa sélection ridiculiser le Portugal qui a failli tomber, dès le premier tour. Or, la FIFA ne pouvait se laisser priver de l’une de ses meilleures machines à cash  : Cristiano Ronaldo. Pour rétablir l’ordre, le VAR a été endommagé lors du match Maroc-Portugal, à en croire le très sérieux journal anglais The Sun et la non moins sérieuse agence de presse russe Interfax. Ces deux sources ont même révélé que la Fifa allait diligenter une enquête pour faire éclater la vérité. Vérité qu’on attend toujours, mais en vérité, elle ne sera jamais dévoilée aussi longtemps que la Fifa restera Fifantino.

Comble du ridicule, le VAR a tout à coup super bien fonctionné lors de la dernière seconde de la rencontre Maroc-Espagne. Si ce n’était le miracle du VAR, la sélection marocaine allait éjecter, dès le premier tout, l’ancienne championne du monde : sa majesté l’Espagne.

Ces péripéties, et bien d’autres qui ont désavantagé les pauvres du football face aux riches, donnent raison à ceux qui protestent contre la FIFA en changeant son acronyme en : Football Isn’t For Arabe.

Autre preuve, s’il en fallait une autre, que la FIFA est d’abord le fric avant le foot, le président de cette Fédération, Gianni Infantino, a clairement dit dans son discours officiel prononcé en ouverture du dernier congrès de cette Fédération : «Nous préservons les intérêts de la FIFA et du football ». Oui, oui, c’est dans cet ordre, la Fifa et puis le football, qu’il l’a dit. Pour une fois, il a fait preuve d’une honnêteté intellectuelle extrême. Sauf qu’avec un tel esprit mercantiliste à outrance, Fifantino a déjà provoqué un vrai footoir dans le monde du foot. Nul besoin du VAR pour le constater.