Education nationale : La Cour des comptes dresse un état des lieux lamentable
Driss Jettou, pru00e9sident de la Cour des comptes.

Dans son rapport annuel au titre de l'année 2016-2017 la Cour des comptes lève le voile sur les divers manquements que connait l’éducation nationale.

On y apprend en l’occurrence l’existence d’un "chevauchement" des rôles et des attributions entre le ministère de tutelle, les Académies régionales de l'Education et de la Formation (AREF) et les directions provinciales (DP).

Le contrôle de gestion des Académies régionales de l'Education et de la Formation (AREF) des régions de l’Oriental, du Grand Casablanca, de Beni Mellal-Khenifra et de Laâyoune-Sakia El Hamra, a en effet permis de relever plusieurs manquement à savoir : l'incohérence de l’organigramme des AREF avec les compétences qui leur sont dévolues, ainsi que le non établissement par les DP des plans d'action et des bilans annuels des réalisations.

Le rapport relève également la tenue non régulière des réunions des conseils des académies et de celles des commissions thématiques, ajoutant qu'en plus, les conseils des académies (CA) n'assument pas pleinement leurs prérogatives, notamment celles concernant la construction de nouvelle unités scolaires, l'établissement des cartes éducatives et la fixation du programme prévisionnel de formation des enseignants.

S'agissant de l'offre scolaire publique, la Cour relève que "plusieurs insuffisances ont été observées", notamment le déficit en infrastructures de base au niveau de certains établissements scolaires, comme les branchements aux réseaux d’eau potable, d’électricité  et d’assainissement liquide, en plus de l’insuffisance d’autres équipements, tels que les murs de clôture, les blocs sanitaires, les terrains de sport, les salles multimédias, les bibliothèques, la connexion internet et le matériel didactique.

La Cour cite également l'existence de classes multi-niveaux sans méthodes pédagogiques appropriées, la non-exploitation de certaines salles destinées à l’enseignement préscolaire par manque d’éducateurs et d’appui financier aux associations opérant dans ce domaine ainsi que le de passement de la capacité d’accueil dans certains internats ainsi que l'inadéquation des conditions d’accueil dans les internats et les cantines scolaires.