L’ambassade de France décourage-t-elle les investisseurs français de venir au Maroc?

Un journaliste du site arabophone Adare raconte sur son compte Facebook qu’un "grand investisseur français lui a dit que l’ambassade de France au Maroc mettrait en garde les hommes d’affaires français contre l’investissement dans le pays. Le journaliste du site Adare qui a rencontré cet homme d’affaire dont il ne révèle pas le nom n’a pas été parait-il informé de la source dans l’ambassade. On ne sait donc pas si c’est l’ambassadeur lui-même ou quelqu’un de la représentation.

De toute façon, la source aurait dit que les seuls investissements autorisés au Maroc sont les grands projets sûrs soutenus par "la politique”comme le TGV ou ceux des institutions françaises officielles.

On comprend très bien la gravité de la déclaration de cet homme d’affaire mais on ne comprend pas très bien la démarche du journaliste. D’abord a-t-il enregistré ces déclarations (dans ce cas c’est une matière journalistique); ensuite a-t-il contacté l’ambassade pour avoir une réaction? Pas du tout, il s’est contenté de transcrire ce que l’investisseur français lui aurait dit.

Si les faits sont avérés, l’ambassade de France doit réagir immédiatement et diligenter une enquête pour savoir qui est la source de l’investisseur? Si c’est l’ambassadeur lui-même, alors là, le ministre marocain des affaires étrangères doit le convoquer et prévenir sa hiérarchie en France.

Par contre si tout cela n’est pas vrai ou si les déclarations de l’homme d’affaires sont vraies mais pas enregistrées, le journaliste marocain aura du mal à convaincre de sa bonne foi en publiant une "info” qui risque de porter un grand préjudice à l’économie marocaine et de créer un sentiment de panique dans le public. Déjà dans les commentaires on croit à l’histoire et on souligne que puisque c’est l’ambassade de France qui dit cela c’est qu’il y a péril en la demeure. Bien sûr pour certains, la France en sait des choses que nous les Marocains ne savons pas parce que nos dirigeants ne nous disent pas tout.

Les relations entre Rabat et Paris mises à l’épreuve par le cas de l’ingénieur français détenu au Maroc pour des faits liés au terrorisme, et que le président Macron a promis à sa mère de s’occuper personnellement de son cas, risquent de s’enliser encore à cause de cette histoire.