McDonald : Mobilisation des employés contre le harcèlement sexuel

Le 18 septembre 2018, à l’heure du déjeuner, dix villes américaines verront l’arrêt des restaurants McDonald’s et ce pour éveiller leurs directions quant au harcèlement sexuel subi au travail.

Selon le Time Magazine, à travers cet arrêt, ces derniers «veulent alarmer leurs directions afin de prendre des mesures plus restrictives ».

Dans un communiqué, McDonald’s a tenu à faire valoir sa politique de lutte contre le harcèlement sexuel.

« Nous avons des procédures et des formations visant spécifiquement à prévenir le harcèlement sexuel dans notre entreprise et nos restaurants et nous croyons fermement que nos franchises partagent cet engagement », indique l’enseigne.

De plus, le groupe évoque également une nouvelle initiative impliquant des experts externes afin d’aider l’entreprise à faire évoluer ses politiques et ses procédures.

Toutefois, selon Mary Joyce Carlson, avocate d’employées poursuivant le groupe de restauration « Quelle que soit la politique de McDonald’s sur ce sujet, elle n’est pas efficace. Nous ne voyons aucun changement. »

En pointe du mouvement se trouve Tanya Harrell, 22 ans, de La Nouvelle Orléans, qui a porté plainte auprès de la Commission de l’égalité au travail. La jeune femme affirme avoir subi des moqueries de ses manageurs qui n’ont pas réagi quand elle leur a affirmé avoir été victime d’agressions sexuelles physiques et verbales de la part d’un collègue. « Les dirigeants de McDonald’s veulent que les gens pensent qu’ils portent attention à ce problème, estime-t-elle. Mais ce n’est pas le cas. Ils pourraient faire bien plus. »

Ce n'est pas la première fois que des employées dénoncent le harcèlement sexuel dont elles seraient victimes chez McDonald's, mais ce serait une première que les plaignantes soient représentées par des avocats.