Brexit : Sans accord, la Banque d’Angleterre prévoit le pire

La Banque d'Angleterre évoque, jeudi 13 septembre 2018, un possible krach immobilier en cas de Brexit sans accord.

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre a en effet prévenu le gouvernement britannique que les prix de l'immobilier pourraient chuter de 25 à 35%, dans le scénario le plus pessimiste envisagé.

Jeudi 13 septembre 2018, en fin de journée, Mark Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre a présenté au Conseil des ministres plusieurs cas de ce qu'il pourrait advenir à l'économie britannique, notamment en cas d'un Brexit sans accord entre Londres et Bruxelles.

En vertu du scénario le plus noir, les prix de l'immobilier chuteraient de 25 à 35%, le taux de chômage passerait de 4% aujourd'hui à plus de 10% et le transport aérien et ferroviaire entre le Royaume-Uni et l'UE serait bloqué.

La presse britannique rapporte ces données avec effroi ce vendredi 14 septembre 2018, mais un ministre présent à la réunion a déclaré au quotidien The Guardian qu'il ne s'agissait toutefois que d'une hypothèse de travail pour Mark Carney. "Il n'a pas dit que tout cela allait se produire, mais tout le monde est d'accord sur le fait qu'il faut tenir compte du scénario du pire", a dit ce ministre non-identifié au journal.

Ce scénario noir tel que présenté dans la presse ressemble à celui échafaudé par la Banque d'Angleterre l'an passé pour réaliser ses "tests de résistance", un exercice théorique visant à déterminer si les grandes banques du pays seraient capables de résister à un retournement cataclysmique de la conjoncture.

Pour rappel, le Brexit « formel » est prévu dans 6 mois alors même que Carolyn Fairbairn, directrice-générale de Confederation of British Industry (principale organisation patronale britannique), appelle le gouvernement à " concentrer toute son énergie à conclure un accord de sortie, obtenir une période de transition" entre le Brexit formel et le moment où le Royaume-Uni obéira aux nouvelles règles issues du départ, à la fin 2020.