Tunisie
Guerre ouverte entre le Président tunisien et les islamistes d’Ennahda
Les Tunisiens se sont réveillés ce matin en retrouvant leur pays sans parlement ni chef de gouvernement. Leur Président vient de s’attribuer les plein pouvoirs pour, dit-il, «sauver la Tunisie».

La guerre verbale fait désormais place à une guerre frontale entre Kais Essaied et les islamistes d'Ennahda
«Que se passe-t-il ?», c’est la question que se posent les Tunisiens après les annonces-surprise faites, hier dimanche 25 juillet tard dans la nuit, par leur Président. Kaïs Saïed a pris tout le monde de court en décidant de démettre le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, de ses fonctions et de geler les activités du Parlement pour 30 jours.
«Une décision qui aurait dû être prise depuis des mois», a-t-il déclaré en expliquant que son pays traverse l’une des phases les plus critiques de son Histoire.
Sans désigner nommément Ennahda, Saïed ouvre le feu sur ce parti islamiste en laissant entendre que certaines parties font tout pour mettre la Tunisie à feu et à sang.
En s’attribuant les pleins pouvoirs, le Président tunisien annonce qu’il se chargera lui-même du pouvoir exécutif «avec l'aide d'un gouvernement dont le président sera désigné par le chef de l'Etat». C’est qu’il a annoncé à l'issue d'une réunion d'urgence tenue dans la nuit d’hier au Palais de Carthage avec des responsables des forces de sécurité.
Ce revirement inattendu fait suite à un bras de fer en cours depuis six mois entre Kaïs Saïed et le leader du parti islamiste d’Ennahda, Rached Ghannouchi, qui préside le parlement tunisien.
Cette guerre au sommet de l’État paralyse les institutions du pays et perturbent le fonctionnement des services publics. D’où les mouvements de protestation incessants que connaît le pays. Dans cette atmosphère, une vidéo circule depuis hier montrant un manifestant poussé dans le vide du haut du toit de l’un des locaux d’Ennahda.
La guerre se poursuit. Ce matin, des centaines de partisans du président tunisien Saied rassemblés devant le Parlement lançaient des slogans hostiles aux islamistes.
L’AFP rapporte que Ghannouchi et des députés se sont rendus au Parlement dès 03H00 du matin (02h00 GMT), mais ils sont depuis bloqués à l'extérieur, derrière des portes fermées et gardées par des militaires.
Des confrontations directes entre les deux camps rivaux ne sont pas exclus. La Tunisie vit en effet une phase critique de son Histoire. Son Président a clairement ordonné à l'armée de son pays "d'ouvrir un feu nourri sur quiconque tirerait une balle" alors que Ghannouci a appelé les Tunisiens à envahir les rues...
«Une décision qui aurait dû être prise depuis des mois», a-t-il déclaré en expliquant que son pays traverse l’une des phases les plus critiques de son Histoire.
Sans désigner nommément Ennahda, Saïed ouvre le feu sur ce parti islamiste en laissant entendre que certaines parties font tout pour mettre la Tunisie à feu et à sang.
En s’attribuant les pleins pouvoirs, le Président tunisien annonce qu’il se chargera lui-même du pouvoir exécutif «avec l'aide d'un gouvernement dont le président sera désigné par le chef de l'Etat». C’est qu’il a annoncé à l'issue d'une réunion d'urgence tenue dans la nuit d’hier au Palais de Carthage avec des responsables des forces de sécurité.
Ce revirement inattendu fait suite à un bras de fer en cours depuis six mois entre Kaïs Saïed et le leader du parti islamiste d’Ennahda, Rached Ghannouchi, qui préside le parlement tunisien.
Cette guerre au sommet de l’État paralyse les institutions du pays et perturbent le fonctionnement des services publics. D’où les mouvements de protestation incessants que connaît le pays. Dans cette atmosphère, une vidéo circule depuis hier montrant un manifestant poussé dans le vide du haut du toit de l’un des locaux d’Ennahda.
La guerre se poursuit. Ce matin, des centaines de partisans du président tunisien Saied rassemblés devant le Parlement lançaient des slogans hostiles aux islamistes.
L’AFP rapporte que Ghannouchi et des députés se sont rendus au Parlement dès 03H00 du matin (02h00 GMT), mais ils sont depuis bloqués à l'extérieur, derrière des portes fermées et gardées par des militaires.
Des confrontations directes entre les deux camps rivaux ne sont pas exclus. La Tunisie vit en effet une phase critique de son Histoire. Son Président a clairement ordonné à l'armée de son pays "d'ouvrir un feu nourri sur quiconque tirerait une balle" alors que Ghannouci a appelé les Tunisiens à envahir les rues...