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Vaccination des 12 - 17 ans : Les experts rassurent les parents
A la veille du démarrage de l’opération de vaccination des élèves âgés entre 12 et 17 ans, les spécialistes de la santé pédiatrique rassurent les parents inquiets par rapport aux vaccins anti-Covid-19. Nos enfants ne courent aucun risque, soutiennent-ils. Détails
Hayat Kamal Idrissi
Demain démarrera l'opération de vaccination des élèves de 12 à 17 ans à travers le Royaume
Près de 3 millions d’élèves âgés entre 12 et 17 ans se dirigeront à partir de demain 31 août vers les 420 centres mis en place au niveau des établissements scolaires. Objectif : Profiter de la large opération de vaccination contre Covid-19. Menée conjointement par le ministère de la Santé et celui de l’Éducation nationale de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, cette campagne verra la participation effective d’un millier de médecins dont la moitié relevant du ministère de la Santé tandis que le reste de l’équipe mobilisée est constitué de spécialistes de la santé scolaire. Une première étape qui s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme de vaccination visant à garantir des conditions sûres pour le démarrage de l’année scolaire, comme l’assure-t-on au niveau de la tutelle.
Ne vous inquiétez pas !
Dans une sortie médiatique récente, le membre de la Commission technique de vaccination Pr Saïd Afif a affirmé, études cliniques à l’appui, que le nouveau variant Delta s’attaque plus que son précédent aux enfants âgés entre 12 et 17 ans. Un constat qui a d’ailleurs poussé le Maroc à cibler cette tranche d’âge dans une vaste opération de vaccination basée essentiellement sur deux vaccins ayant démontré leur efficacité auprès de cette catégorie, explique le scientifique en insistant sur le côté sûr des vaccins adoptés. Des déclarations qui se veulent rassurantes et qui se rajoutent à celle émises par la Société marocaine de la pédiatrie (SMP), la Société marocaine d’infectiologie pédiatrique et de vaccinologie (Somipev) et Infovac-Maroc (plateforme d’information sur les vaccins).
Ces dernières ont d’ailleurs publié dernièrement, un communiqué conjoint pour insister sur l’importance de la vaccination anti-Covid chez les jeunes de 12 à 17 ans « ...afin d’assurer une rentrée scolaire sécurisée ». Devant les craintes exprimées par de nombreux parents sur les réseaux sociaux et ailleurs, ces spécialistes se montrent plutôt confiants et rassurants. Misant sur la réussite de cette opération pour atteindre enfin l’immunité collective dans le milieu scolaire, les signataires affirment que la vaccination protégera ces élèves mais également leur entourage.
Santé mentale des enfants
En plus d’éviter de développer des formes graves de la maladie, les sociétés savantes assurent que la vaccination de cette catégorie de la population pourra participer activement à un retour rapide à la une vie scolaire normale grâce notamment à la réalisation de l’immunité collective. « Le retour à l’école en présentiel atténuera l’impact négatif du confinement sur la vie sociale et la santé mentale des enfants », assure la même source. Les trois sociétés savantes affirment d’ailleurs qu’un plan de pharmacovigilance a été élaboré pour permettre un suivi rigoureux des enfants vaccinés.
Rappelons que l’Association marocaine des sciences médicales (AMSM), la Société marocaine de pédiatrie et l’Association marocaine de psychiatrie pédiatrique avaient auparavant insisté sur l’urgence d’accorder un intérêt particulier à la santé et la sécurité psychologique des enfants à l’intérieur des établissements scolaires. Ceci en leur permettant de retrouver le rythme normal des études. Faisant valoir l’impact positif sur la santé mentale de l’enfant et son équilibre psychologique et social, Dr Moulay Saïd Afif, président de l’AMSM, a d’ailleurs relevé l’importance de l’assiduité scolaire qui n’est possible que par un retour à la normale en milieu scolaire.
Rude épreuve
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Au cours du confinement et longtemps après, les services de pédiatrie et les cabinets de pédopsychiatrie ont enregistré une montée en flèche du nombre de cas présentant des troubles d’anxiété, de concentration, de dépression avec même des tentatives de suicide. Un malaise des enfants qui se conjugue aux difficultés rencontrées par les parents en télétravail et tiraillés entre leurs engagements professionnels et leur devoir parental. Une rude épreuve pour toute la famille comme le prouve d’ailleurs une étude menée par le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd de Casablanca. « Seule une mobilisation générale de toutes les personnes impliquées permettra la réussite de cette campagne de vaccination pour le bien de nos enfants et de la société en général » résume le communiqué des sociétés savantes.