Ainsi va le Maroc
Journée mondiale des enseignants. Les grands oubliés du développement

La journée mondiale de l'Enseignant, célébrée le 5 octobre sous le thème « Les enseignants au cœur de la relance de l'éducation », appelle les gouvernements et la communauté internationale à se focaliser sur les enseignants et les défis auxquels leur profession fait face, ainsi qu'à partager des politiques efficaces et prometteuses.
La réussite de la relance de l'éducation nécessite des investissements accrus dans le bien-être, la formation, le développement professionnel et les conditions de travail des 71 millions d'enseignants à travers le monde, pour remédier aux pertes d'apprentissage et gérer les transformations imposées dans l’enseignement et l'apprentissage par la pandémie de COVID-19, relève l’organisation onusienne et ses partenaires dans une déclaration conjointe.
Les enseignants « sont au cœur des efforts menés à l’échelle mondiale pour la reprise de l’éducation et sont indispensables à l’accélération des progrès visant à faire bénéficier chaque apprenant d’une éducation inclusive, équitable et de qualité, quelles que soient les circonstances. », soulignent les organisateurs de la Journée mondiale des enseignants, la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, la Directrice générale de l'UNICEF, Henrietta Fore, le Directeur général de l'Organisation internationale du travail, Guy Ryder, et le Secrétaire général de l'Internationale de l'Éducation, David Edwards.
Placer les enseignants au cœur de la relance de l'éducation nécessitera de renforcer leurs effectifs dans certains pays. Selon une étude de l’UNESCO, il faudrait 69 millions d'enseignants en plus à travers le monde pour assurer l'enseignement primaire et secondaire d'ici à 2030. Quant à l’Afrique subsaharienne, elle devra recruter 15 millions d'enseignants du primaire et du secondaire d'ici 2030.
Au Maroc, l’enseignant a beaucoup perdu aussi bien en prestige qu’en pouvoir d’achat. Il fut un temps où il avait sa place parmi l’élite du pays. Dans les villages, il était un notable. Aujourd’hui, prolétarisé, il se bat avec les problèmes du quotidien, ce qui l’empêche de se consacrer au développement de son activité. Le nouveau modèle de développement ne peut marcher sans un nouveau modèle d'enseignement. C'est absolument certain.
Avec MAP